Le Brexit pourrait entrainer une baisse des dépenses IT selon Gartner

L'Angleterre n'a pas fini de payer les pots cassés de sa sortie de l'Union européenne. (crédit : frankieleon/Flickr)

L'Angleterre n'a pas fini de payer les pots cassés de sa sortie de l'Union européenne. (crédit : frankieleon/Flickr)

Selon le cabinet d'études Gartner, les dépenses informatiques anglaises pourraient baisser entre 2 et 5% cette année à cause du Brexit. Pour compenser la baisse de la livre sterling face au dollar, certains constructeurs comme Dell ont déjà monté leur prix.

Les conséquences du référendum sur la sortie de l'Angleterre de l'Union européenne fin juin n'ont pas fini d'avoir des répercussions. Le Brexit devrait même avoir un impact assez significatif à en croire le cabinet d'études Gartner. « Nous visons une réduction de la dépense informatique au Royaume-Uni comprise entre 2 et 5% », a indiqué John-David Lovelock, analyste au sein du Gartner. Une prévision qui a été revue à la baisse par rapport à la précédente qui tablait plutôt sur un recul d'1,7%, avant le Brexit. 

En tout état de cause, la baisse prévisionnelle pour 2016 des dépenses informatiques anglaises pourrait bien malheureusement avoir des répercussions au niveau mondial. « Cela sera suffisant pour faire pencher les dépenses informatiques mondiales dans le rouge cette année », a ainsi prévenu John-David Lovelock. Le Brexit laisse planer une grande incertitude sur la santé économique du Royaume-Uni et de l'Union européenne dans son ensemble, personne n'étant en mesure de cerner tous ses impacts. Certaines conséquences ont toutefois déjà eu lieu comme le 5 juillet dernier avec l'annonce surprise des trois fonds immobiliers Standard Life, Aviva Investment et M&G de suspendre leur activité face à l'afflux de demandes de retraits d'investisseurs inquiets.

Vers une montée des prix des matériels et composants informatiques Le Brexit devrait par ailleurs inciter les entreprises à rester sur leurs gardes et adopter une démarche prudentielle les amenant à « garder les mains dans les poches » comme l'indique John-David Lovelock. Une période peu propice à la prise de risque, d'autant que la faiblesse de la livre par rapport au dollar n'est pas sans arranger les choses. Plusieurs entreprises ont ainsi été amenés à augmenter leurs prix, comme Dell par exemple. Le constructeur les rabaissera-t-il quand la tempête sera passée ? Nul ne le sait. La faiblesse de la livre pourrait aussi inciter les anglais, entreprises comme particuliers, à garder leur argent et reporter leurs achats informatiques comme de nouveaux ordinateurs par exemple.

Et ce n'est pas tout. Le gouvernement britannique n'a pas encore commencer le processus de sortie de l'Union européenne qui pourrait avoir une incidence en matière des lois sur la protection des données et sur la localisation des datacenters avec au final un impact sur les dépenses informatiques à venir. A l'heure où les entreprises anglaises commençaient à recueillir les fruits de leurs investissements dans le cloud et la mobilité pour gagner en production notamment, elles pourraient bien vite déchanter avec l'apparition dans leur ciel de gros nuages qui n'ont pas, cette fois, à voir avec le cloud... 

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