Le fondateur d'O2i se bat contre l'absorption de la société par Prologue

Jean-Thomas Olano, le pdg d'O2i, voit dans le projet d'OPE de Prologue une offre de rachat hostile.

Jean-Thomas Olano, le pdg d'O2i, voit dans le projet d'OPE de Prologue une offre de rachat hostile.

A tort ou à raison, Jean-Thomas Olano fait feu de tout bois pour empêcher le rachat de la société O2i qu'il a fondée par l'intégrateur et éditeur Prologue. L'homme argue qu'aucune synergie n'existe entre les deux groupes et que l'opération sous-valorise O2i. Tout comme Prologue, il se targue de disposer du soutient des principaux actionnaires d'O2i.

Surpris, attentif puis résolument hostile. Tels sont les états par lesquels est passé Jean-Thomas Olano, le fondateur et PDG d'O2i, après que l'intégrateur et éditeur Prologue a officialisé son projet de racheter la société de formation et de services IT qu'il dirige. Dévoilé le 2 octobre, l'opération passerait par une OPE (offre publique d'échange) dans le cadre de laquelle les actionnaires d'O2i se verraient proposer deux actions Prologue contre deux titres O2i. Dans le communiqué financier qu'il a publié au début du mois, le candidat acquéreur indique qu'il compte déposer son offre formelle entre la fin octobre et la mi-novembre. Pour que son projet aboutisse, il doit convaincre des actionnaires significatifs d'O2i d'apporter leurs actions. A la mi-octobre, Prologue annonçait que certains d'entre eux réunissant 16% du capital d'O2i avait déjà apporté leur soutient à l'opération qui permettrait, selon lui, de créer un groupe de 70 M€ de chiffre d'affaires opérant dans les domaines complémentaires des outils de développement et de la formation.

« Prologue lui-même n'identifie pas de synergie avec O2i »

Pour Jean-Thomas Olano, qui détient lui-même 16,5% du capital d'O2i, le projet de Prologue n'aboutira pas : « Nos principaux actionnaires de référence sont contre cette opération. Il n'y pas de risque zéro mais je suis très confiant. » Le dirigeant estime qu'il n'existe aucune synergie entre les deux sociétés. Créée en 2004, O2i fournit aujourd'hui des prestations de services IT et des matériels aux acteurs de la production graphique. Au fil des années, elle s'est également développé dans les domaines de la formation informatique professionnelle par le biais de sa filiale M2I qui représente aujourd'hui 65% de son chiffre d'affaires. Depuis peu, elle s'est également lancée dans l'édition de logiciel de gestion et de plateforme collaborative pour la production multimédia. Prologue, lui, se positionne dans les secteurs de la dématérialisation du document et des échanges d'information, le cloud computing (portage d'applications dans le nuage), les communications IP, l'optimisation du patrimoine applicatif, l'intégration et les services IT. « Une réunion a été organisée au domicile de Georges Seban, le dirigeant de Prologue, pour parler des synergies industrielles en nos deux groupes. J'y suis allé sans à priori. Au final, il est apparu à toutes les personnes présentes, y compris la direction de Prologue,  qu'il n'existait aucune complémentarités entre les deux sociétés », relate Jean-Thomas Olano.

Une entreprise qui doit de nouveau séduire les investisseurs

Ce dernier s'oppose à l'opération parce qu'il la considère comme une mauvaise affaire pour les actionnaires d'O2i. « Je ne vois pas ce que nos actionnaires gagneraient aujourd'hui à échanger leurs titres, à une parité qui les sous valorise nettement », estime-t-il. Pour lui, la valeur du titre O2i côté sur Alternext ne reflète pas la véritable valeur de la société. Dit autrement, les efforts menés ces cinq dernières années pour restructurer et réorienter l'activité de la société n'ont pas encore été reconnus par les investisseurs. A juste titre d'ailleurs, puisque l'entreprise affiche des pertes depuis plusieurs exercices. Toutefois, ces dernières se sont considérablement réduites au fil du temps pour s'établir à - 400 K€ en 2013. « 2014 marquera le retournement de la situation globale de l'entreprise, assure Jean-Thomas Olano. Cela a déjà été le cas pour son activité formation qui a dégagé 406 K€ de bénéfices en 2013 ».

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