Les PME de l'édition logicielle sous-utilisent les aides publiques

Une étude réalisée par l'Afdel et Sogedev montre l'optimisme qui règne chez les éditeurs français de logiciels. Le tableau qu'elle brosse pourrait être encore plus encourageant si les entreprises du secteur n'étaient pas que 20% à avoir recours aux aides publiques.

L'optimisme domine chez les petits acteurs français du logiciel. D'après une étude réalisée par Sogedev et l'Afdel auprès de 109 PME du secteur de l'édition, 57% d'entre elles abordent l'année 2015 avec confiance. Et pour cause, 61% des répondants indiquent que leur activité se développe tandis que 54% assurent avoir une trésorerie en croissance. Dans un précédant baromètre réalisé en mai avec l'aide du cabinet Pierre Audoin Consulting, l'Afdel montrait déjà qu'au moins 63% d'un panel d'entreprises similaires tablaient sur une croissance minimum de 5% de leurs facturations en 2014.

Portées par ces chiffres et cet optimisme, les PME de l'édition logicielle continuent d'embaucher à un rythme supérieur à celui du marché français de l'IT dans son ensemble. Et plus de la moitié des sondés affirment que le recrutement fait partie de leurs projets d'investissement à court terme, même s'il est encore difficile d'embaucher pour certains. 20% affirment qu'il leur faut six mois pour recruter un ingénieur en développement.

Des aides publiques sous-utilisées

Le contexte pourrait être encore plus encourageant si les PME éditrices de logiciels ne sous-utilisaient pas les aides publiques, notamment pour financer leurs projets de développement. Ainsi, montre l'étude de l'Afdel et de Sogedev, seules 20% d'entre elles y ont recours. Dans 42% des cas, les projets de développement sont financés sur fonds propres quand ce n'est pas grâce à des prêts bancaires (20% des répondants). Comparées aux autres PME, tous secteurs confondus, celles de l'édition logicielle sont également plus enclines à réaliser des augmentations de capital (18% contre 13%). Les aides publiques sont pourtant une bonne solution pour soutenir leur croissance et soulager et prévenir les risques financiers, font remarquer Sogedev et l'Afdel. Les répondants expliquent leur faible engouement pour les aides publiques par un manque de temps pour les solliciter. La crainte d'une remise en question ultérieure des subsides peut également freiner les répondants dans leur démarche, notamment en ce qui concerne les aides fiscales.

Par O.B.

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