Numergy et Cloudwatt : Les fréres ennemis d'OpenStack

Patrick Debus-Pesquet, directeur technique chez Numergy

Patrick Debus-Pesquet, directeur technique chez Numergy

Cet été, Numergy et CloudWatt, nos deux acteurs du cloud financer par la Caisse des Dépôts, ont annoncé leurs offres respectives autour d'OpenStack. Concernant CloudWatt, il y a déjà deux ans, le patron de l'époque, Patrick Stark, annonçait clairement ses velléités pour une architecture ouverte autour du framework. Depuis, pas mal de rebondissements ont eu lieu, entre l'éviction de Patrick Stark remplacé par Didier Renard et les différentes rumeurs (déclenchement d'un audit par Bercy pour vérifier que le financement consenti par l'Etat via la Caisse des dépôts ait été correctement utilisé, sans oublier le rapprochement éventuel avec Numergy évoqué par un cadre d'Orange). Malgré tout, Cloudwatt dispose aujourd'hui d'une offre commerciale 100% OpenStack complète incluant le stockage (offre stockage lancée il y a 7 mois) et le réseau. Cette offre IaaS s'articule autour de plusieurs briques : serveurs cloud, services de réseau et de sécurité, gestion d'images ainsi que services de stockage bloc et objet. Elle est proposée à un prix très compétitif, la tarification débutant à 0,035 euro par heure pour la plus petite instance de serveur cloud, soit une tarification qui s'aligne sensiblement sur celle d'Amazon Web Services.

Créer un vrai pool de ressources extensibles

De son côté, Numergy a également travaillé, dès 2012, sur une feuille de route pour commercialiser des solutions ouvertes capables de rivaliser aux offres américaines comme Amazon Web Services ou Rackspace. « Notre objectif était d'être dans une vraie notion de self-service tel que le cloud doit être, ce n'est pas le cas avec une solution propriétaire, souvent très onéreuse. OpenStack est la seule plate-forme adaptée à la dimension des datacenters, une plate-forme capable d'aller chercher un pool de ressources incluant CPU, mémoire, réseau et stockage. On ne s'enferme pas dans une logique d'entreprise, au contraire, OpenStack nous permet d'obtenir plus de liberté, d'élasticité et d'évolutivité. Quitte à me répéter, notre volonté est clairement de satisfaire les besoins de nos clients en termes de ressources », indique Patrick Debus-Pesquet, directeur technique chez Numergy. La mise en oeuvre de la plateforme a duré plus d'un an, Numergy s'est d'ailleurs fait épaulé par Bull, son actionnaire qui dispose de solides compétences en Open Source, sans oublier HP, un partenaire technologique de longue date. Numergy a rencontré quelques difficultés qu'il a fallu surmonter. « OpenStack, c'est deux versions par an, il faut donc intégrer les nouveautés sans stopper les plates-formes pour assurer la continuité du service. D'autre part, le module le plus fragile d'OpenStack concerne la partie réseau, nous avons donc travaillé avec Nuage Networks, une filiale d'Alcatel Lucent pour la mise en place d'un SDN compatible OpenStack », reconnaît  Patrick Debus-Pesquet.

2 nouvelles offres commerciales 100% OpenStack chez Numergy

Aujourd'hui, deux types d'offres OpenStack sont disponibles au catalogue de Numergy pour les partenaires. La première nommée Numergy Cloud est une offre 100% multi-tenant permettant de bâtir un déploiement applicatif en 4 minutes. Bien sûr, cette offre se veut multi-hyperviseurs avec le support en natif de KVM, de VMware ESX et, à partir de janvier 2015, de Microsoft Hyper-V. A noter qu'en parallèle de cette offre OpenStack, la plate-forme cloud de Numergy existante sur base VMware est toujours commercialisée et n'a donc, pour l'heure, pas vocation à disparaître, selon Patrick Debus-Pesquet. Quant à la deuxième offre, elle donne la possibilité aux utilisateurs d'urbaniser son propre datacenter virtuel et d'opérer un service multi-tenant. Pour le directeur technique, cette dernière offre marque une véritable rupture technologique. Enfin, concernant le prix, précisons que la plus petite instance pour une VM (0,5 Go de RAM, 1 CPU à 2,2 GHz) débute, chez Numergy, à 0,0120€/heure.

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