Pas d'embellie sur le front du financement pour les PME de l'IT

L'investissement dans la R&D et l'innovation viennent au premier rang des besoins d'investissement des PME et start-ups du numérique, confirme le 1er baromètre de Syntec Numérique sur le sujet. (crédit : D.R.)

L'investissement dans la R&D et l'innovation viennent au premier rang des besoins d'investissement des PME et start-ups du numérique, confirme le 1er baromètre de Syntec Numérique sur le sujet. (crédit : D.R.)

Qu'il soit privé ou public, l'accès au financement reste une bataille pour les PME et les start-ups du numérique.  a sondé ses adhérents pour établir un premier baromètre sur la question. Les dispositifs publics sont souvent jugés difficiles d'accès et face aux banques récalcitrantes, les proches sont les premières sources sollicitées.

Syntec Numérique vient de livrer la première édition de son baromètre sur le financement des PME et start-ups réalisé auprès de ses adhérents et partenaires, éditeurs de logiciels (40%), sociétés de services IT (47%) et structures spécialisées dans le conseil en technologie (6%). Un peu moins de 40% des entreprises sondées ont moins de 5 ans d'existence et se considèrent comme des start-ups. D'entrée, le baromètre indique que si la situation financière apparaît globalement plus saine en 2014, la majorité des PME a vu peu d'évolution significative, dans un contexte déjà difficile. L'effort nécessaire pour obtenir des financements reste pour 34% d'entre elles inchangé et 41% en ont une perception négative ou très négative.

Un quart estime notamment que la volonté des banques à distribuer du crédit n'a pas bougé et 39% ont sur ce point une opinion négative. Selon les réponses, la situation est principalement « plombée » par l'état général de l'économie (57%), le coût élevé du facteur travail (51%), la concurrence sur les prix et les marges faibles (41%) et la difficulté à recruter des profils qualifiés (41%).

La R&D et l'innovation restent des priorités

En dépit de ces écueils, l'innovation et la R&D se maintiennent au premier rang des investissements programmés (58%), devant le financement de leur croissance en France (53%) ou à l'international (45%) et celui des besoins en fonds de roulement. Ce sont les banques qui restent la première source pour le faire (59%), devant des organismes publics comme la banque publique d'investissement (Bpifrance), tandis que 24% s'appuient sur l'autofinancement, 19% sur des fonds d'investissement et que 16% se tournent vers des investisseurs indépendants (business angels).

Globalement, 32% des sondés jugent que l'accès au financement privé s'est dégradé l'an dernier contre 18% qui l'ont vu s'améliorer. Dans les deux prochaines années, ce sont encore vers les banques, à 60% que ces PME et start-ups se tourneront, tandis que 35% évoquent des entités publiques ou parapubliques (l'Etat, la région...). Questionnées sur l'action des pouvoirs politiques en matière de financement des PME et start-ups du numérique, les entreprises sont dubitatives : 40% d'entre elles ne savent pas vraiment dire si l'action du Gouvernement et du Secrétariat d'Etat chargé du numérique est positive ou pas, et un quart d'entre elles s'interrogent même sur l'existence des actions menées. Seules 10% la trouvent bonne et 7% vont jusqu'à l'estimer très bonne. De façon générale, elles ne sont que 14% à trouver que les intérêts des PME du numérique sont pris en considération par le Gouvernement et 25% à penser que les intérêts des start-ups le sont.

Le Crédit impôt recherche utilisé à 63%

Concernant le financement public, le Crédit impôt recherche (CIR) est sans conteste le dispositif le mieux connu (98%) et le plus utilisé (63%). Plus de trois quarts des sondées connaissent aussi les prêts de Bpifrance, même si elles ne sont que 36% à y avoir eu recours. Près de la moitié (46%) connaissent aussi les aides aux jeunes entreprises innovantes mais seules 19% en ont bénéficié. Enfin, elles sont 23% à n'avoir utilisé aucune aide publique. Un peu plus de 40% trouvent que ces dispositifs sont plutôt inaccessibles et plutôt insuffisants (37%), voire très insuffisants (8%). Néanmoins, à l'inverse, 35% d'entre elles les jugent au contraire plutôt accessibles et plutôt suffisants (29%), voire très suffisants (8%). Au final, 33% estiment que l'accès aux financements publics s'est dégradé et 21% jugent qu'il s'est amélioré. Quant à l'accès au financement privé pour les prêts et BFR (banques, fonds, investisseurs indépendants), il n'apparaît guère plus facile. Pour 37% des PME et start-ups sondées, c'est l'ensemble de la chaîne de financement qui reste problématique, alors que 22% pensent que c'est surtout le capital de développement qui fait défaut et 17% les fonds d'amorçage. Lorsqu'il faut augmenter le capital ou les ressources, on parvient à les obtenir à 86% auprès des associés ou actionnaires actuels, à 71% avec le crédit-bail ou la location-vente, à 64% auprès de la famille et des amis, à 61% avec l'affacturage ou encore, à 59% en se tournant vers le dirigeant sans action ni part sociale ou vers d'autres personnels de l'entreprise (58%). Les proches restent à 71% les premières sources de financement qui sont sollicitées.

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