Red Hat devient fournisseur de cloud public grâce à Makara

Les responsables de Red Hat ne parlent plus du cloud computing comme auparavant, semble-t-il. Avec l'acquisition, en novembre dernier, de Makara, qui fait du déploiement d'applications et de l'hébergement PaaS (Platform-as-a-Service,) sur Amazon EC2 ou Rackspace, quelque chose a changé.

Red Hat évolue progressivement vers le modèle PaaS depuis le rachat de Makara. Mais, pendant que les ingénieurs travaillent sur un prochain service qui combine à la fois la technologie de Makara et celle de Red Hat, Roth Isaac signale que le service hébergé de Makara est toujours opérationnel, et que les clients actuels seront déplacés vers la nouvelle plate-forme. « Avec Makara, c'est la première fois que Red Hat dispose de son propre service de cloud public, » a t-il déclaré. « L'offre PaaS hébergée de Makara supporte Java Enterprise Edition, de même qu'il offre des fonctionnalités de niveau entreprise et la gestion du cycle de vie, » a ajouté Roth Isaac. Le service, lancé quelques mois avant que Makara soit rachetée par Red Hat, compte quelques milliers de développeurs inscrits. Même la NASA l'utilise pour la modélisation du climat. Une preview de la plate-forme, qui fonctionne sur Amazon EC2 ou Rackspace, est proposée en accès libre aux développeurs avec un support technique limité.

Basée à Redwood City, en Californie, Makara n'a pas déménagé ses locaux à la suite de l'acquisition, mais son équipe de 15 personnes a été multipliée par trois : des salariés ont été recrutés et certains ont été transférés de Red Hat. «Nous misons sur l'effort significatif entrepris auparavant par Red Hat, et auquel nous apportons notre contribution, » a ajouté l'ancien patron de Makara. « L'offre sur laquelle nous travaillons actuellement est vraiment prometteuse. » L'équipe de Red Hat Makara a intégré des morceaux de JBoss et Red Hat Enterprise Linux au service, lequel tire également parti du projet Deltacloud, qui permet aux développeurs d'utiliser le même code pour mettre en oeuvre des instances sur un cloud interne de type Amazon EC2 ou Rackspace, tout en protégeant les applications contre les modifications ou les incompatibilités des API.

Des annonces prévues au Red Hat Summit de Boston

Mais Red Hat réserve l'annonce d'une feuille de route plus détaillée de ses produits au Red Hat Summit qui doit se tenir à Boston du 3 au 6 mai prochain. Et, quand on demande à Isaac Roth si la technologie de Makara sera proposée en pack logiciel, en plus du service hébergé, celui-ci répond que « Red Hat aura un tas de trucs cool à annoncer au Sommet. » Lors du précédent sommet, l'éditeur s'était plusieurs fois vanté qu'il était le seul avec Microsoft à proposer des logiciels pour construire des réseaux cloud et pour effectuer le déplacement de la charge de travail d'un nuage à l'autre, y compris la virtualisation serveurs, un système d'exploitation, des outils d'orchestration et de gestion, du middleware, et des frameworks pour le développement d'applications.

La seule pièce manquante à Red Hat était un service de cloud public, ce qui n'est pas le cas de Microsoft avec Windows Azure. Quant à Google, il dispose de App Engine et VMware a récemment annoncé Cloud Foundry. Evidemment Red Hat et Microsoft sont en concurrence, mais selon l'ancien CEO de Makara, il y a de la place pour deux. « Azure cible les développeurs de Microsoft et Red Hat vise les développeurs qui s'appuient sur l'Open Source. Il n'y a pas tant de chevauchement entre les deux. Aussi, nous pourrons tout à fait coexister avec Azure, » a t-il déclaré.

En raison de l'augmentation des effectifs chez Makara,  les bureaux « saturent un peu, » a dit Isaac Roth. Probablement que certaines équipes de Makara et de Red Hat vont être regroupées dans les mêmes bureaux, mais pour le moment le directeur du département « Pass Master » et son groupe travaillent presque comme une start-up au sein d'une entreprise mère, mais avec des ressources beaucoup plus importantes qu'auparavant. Et pour lui l'objectif est clair : Red Hat et ses dirigeants, dont le CTO Brian Stevens, lui ont demandé « d'avancer avec le PaaS, et d'en faire le meilleur service possible pour les développeurs open source. »

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