Start-up : «on nous prend pour des pigeons »

Olivier Bernasson, e-commerçant, twitteur et blogueur

Olivier Bernasson, e-commerçant, twitteur et blogueur

Changement radical de ton dans les start-up : il y a dix jours, le monde du numérique se félicitait que François Hollande l'entende. Ce n'était pas gagné, mais sur plusieurs points (CIR, JEI..), le Président confortait les entrepreneurs et les assurait de la stabilité fiscale.  Du moins pour leurs entreprises.

Le week-end dernier, un mouvement s'est développé sur le Net, Twitter en particulier (beaucoup d'avatars sont changés en photos de pigeons), pour hurler contre la fiscalité appliquée, non pas aux entreprises, mais aux entrepreneurs eux-mêmes et aux business angel.  En clair, quand un patron de start-up va revendre sa société, il sera imposé à 60% comme « plus values de cession ». C'est dans le plf 2013 (le projet de loi de finances) et le monde des start up s'enflamme.

Une partie veut canaliser sa colère en écrivant et en rencontrant les députés pour faire bouger la loi. D'autres se découragent et parlent de quitter l'hexagone. Les uns et les autres s'opposent sur ce thème mais se retrouvent pour dénoncer vertement le projet de loi et l'incompréhension des entreprises qu'il manifeste.

Pourtant, il a voté Hollande

Ce mouvement est initié par un patron de start up auvergnat qui a voté Hollande, Olivier Bernasson.  Lui-même entrepreneur et business angel. En plus de messages twitter, il a posté sur son blog une lettre ouverte à son député qui devrait faire école auprès de ses collègues :
http://oliverblog.wordpress.com/2012/09/30/monsieur-mon-depute-dites-a-francois-hollande/

Tous les blogueurs du monde du net ont repris le sujet, le mettant en parallèle avec les efforts déployés autour de la sidérurgie, le fait que les taxes sur l'immobilier et les oeuvres d'art, elles, ne bougent pas. Ils craignent un tarissement du financement des start up par les business angels et le découragement d'entrepreneurs qui vont vendre à des entreprises étrangères et peut être partir eux mêmes à l'étranger.

Ce mouvement frappe également par son extension rapide, uniquement sur le Net, plusieurs entrepreneurs expliquent qui'ls ont fait "leur manif".

 

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