Tempête en Bretagne sur l'utilisation par la Région des Amazon Web Services

La tempête qui souffle en Bretagne ces jours derniers affecte d'abord les couloirs du conseil régional. Le cabinet conseil en systèmes d'information Neoxia a en effet été retenu, dans le cadre d'un appel d'offres sur le cloud computing (un choix révélé par le Télégramme de Brest). Cette société Néoxia travaille avec Amazon pour les AWS, Amazon web services. Il n'en fallait pas plus pour que de nombreux commentaires (acteurs français du cloud et presse) accusent la région de tourner le dos au cloud souverain à la française. La Région a tenté de rétablir les faits.

Le conseil régional  fait d'abord observer qu'un appel d'offres datant d'il y a deux ans n'avait pas abouti, une seule entreprise ayant répondu, mais en dehors des critères du cahier des charges. C'est avec Néoxia que la région a finalement contractualisé  dans le cadre d'une expérimentation et après l'adoption d'un schéma directeur informatique il y a un an. « Quoiqu'il arrive, souligne le conseil régional, aucune donnée de la Région ne se trouve à ce jour hébergée dans le serveur d'Amazon. L'utilisation de ses services n'est envisagée qu'en cas de sinistre majeur sur le système d'information de la Région ».

Héberger Gertrude

Le projet porte sur un PRAI (Plan de reprise d'activité informatique), mais pour les applications non critiques. Un PRAI existant déjà pour les applications critiques.  C'est le premier point. Le projet doit aussi intégrer des applications Web temporaires. Enfin, il devrait permettre d'héberger Gertrude. Sous ce nom se profile le Groupe d'Etude, de Recherche Technique, de Réalisation et d'Utilisation du Dossier Electronique), un projet inter-régional porté par 25 régions pour gérer l'inventaire du patrimoine culturel, une fonction que l'Etat a confié aux régions par la loi du 13 août 2004.

Les compétences de Néoxia ne sont nullement mises en cause dans ce dossier. Deux questions se posent néanmoins. Celle du cloud souverain et de l'économie numérique en France. La Région s'est défendu en expliquant « veiller activement à l'émergence de solutions françaises ». Autre question, un tel choix est-il motivé par autre chose que le coût, Amazon pouvant facilement défier ses concurrents français avec son infrastructure mutualisée.

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