Le BSA accuse les pirates logiciels de favoriser le chômage

(04/04/03) - Le pirate informatique est un fauteur de chômage. C'est la conclusion hâtive tirée par les lobbyistes de BSA (Business Software Alliance, associations d'éditeur en lutte contre le piratage) qui se fonde sur une étude d'IDC. Selon eux, "si le taux de copie illégale de logiciels baissait de 10 points d'ici 2006 l'économie de l'Europe occidentale dans son ensemble y gagnerait 100 Md€ de croissance, créerait 200 000 nouveaux emplois et générerait 24,7 Md€ de recettes fiscales supplémentaires". Manière de culpabiliser les contrevenants tout en suscitant l'intérêt de l'Etat percepteur. La branche française du BSA - dont l'action policière s'est radicalisée en 2002 - en rajoute même une couche, affirmant, par la voix de Bertrand Salord son porte-parole, que "le taux de copie illégale de logiciels en France s'élève à près d'un logiciel sur deux". Selon IDC, une réduction de 10 points du niveau de piratage dans l'Hexagone créerait 45 000 emplois. Une approche purement comptable qui omet de préciser que les éditeurs - en voyant leur revenu licences augmenter du fait de la baisse du piratage - n'ont aucune obligation d'investir dans de la main d'oeuvre supplémentaire. Par ailleurs, aucune étude qualitative ne permet de juger de l'impact "positif" sur le long terme de l'utilisation de copies jugées illégales. Celles-ci pourraient tout aussi bien apparaître comme un moyen de favoriser l'usage des technologies, et donc à terme, l'économie de l'ensemble du secteur.

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