Des disques durs toujours très sollicités dans les datacenters

Par définition, lorsque l'on aborde le SDDC, le focus se porte, à juste titre, sur le logiciel. Toutefois, les composants jouent un rôle essentiel dans cette modernisation globale des datacenters, notamment les disques SSD mais aussi les disques durs, ces derniers étant toujours, d'un point de vue économique, la première option à l'explosion de la volumétrie des données dans les datacenters. « Face à la hausse de la volumétrie, le HDD est actuellement très prisé dans les datacenters de par son prix attractif contrairement aux SSD », indique d'ailleurs Philippe Vaillant, directeur technique de Seagate France. Pour ces HDD, l'innovation demeure prospère et elle se fait, elle aussi, souvent par du logiciel embarqué.

Western Digital (WD) reste également un acteur clef dans le domaine du stockage de classe entreprise avec différentes gammes de produits et « des innovations verticales depuis les composants jusqu'aux systèmes », explique Marc Bonnet, technologist, EMEA field engineering chez Western Digital. « Nous avons, par exemple, un brevet Artic Flow pour l'optimisation et la réduction de la température moyenne des disques durs. » Cette innovation apporte deux flux d'air dans le châssis pour éviter une zone d'air chaud autour du disque dur. Dans la gamme disques durs pour les entreprises, WD propose les Ultrastar à 7200 t/m pour les datacenters avec des modèles hélium et classique en SAS à 12 Gbit/s et SATA à 6 Gbit/s offrant jusqu'à 20 To (SMR). « Nous ajoutons 15% de capacité tous les ans", précise Marc Bonnet.

Bientôt du NVMe sur des HDD

« Chez Seagate, nous travaillons à la fois sur la partie composants et sur la partie système », explique de son coté Philippe Vaillant, le directeur technique de Seagate France. Autoréparation des données, baisse de la consommation des disques durs avec l'hélium, augmentation des capacités ou encore doublement des performances, c'est sur tous ces critères que le fournisseur innove avec diverses technologies. Par exemple, un disque dur au format 3,5 pouces est aujourd'hui capable de stocker 18 voire 20 To, des projections à 50 To sont déjà en cours. Pour atteindre de telles capacités, Seagate parie sur le HAMR (Heat Assisted Magnetic Recording), un procédé d'enregistrement magnétique assisté thermiquement.

Le disque dur est d'autant sollicité que ses performances évoluent, elles aussi. « Le problème avec les disques durs de 20 To, c'est le nombre d'IOPS où, sans innovation, nous arrivons à certaines limites. Pour résoudre ce problème, Seagate a lancé, il y a plusieurs années maintenant, la technologie Mach.2 qui double la performance. Nous pensons que cette technologie sera intégrée à tous les disques chez tous les fabricants à partir de 25 To », explique Philippe Vaillant. Autre innovation qui pourra accélérer encore plus la demande du HDD dans les datacenters, c'est le portage de l'interface NVMe vers les disques durs. Pour rappel, cette interface a été spécialement développée pour les SSD. C'est donc avec la spécification NVMe 2.0 que les disques durs exploiteront l'interface NVMe.



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