De nombreux responsables IT apprécient l'approche low-code de certaines plateformes dont celles de Boomi et de Mulesoft, ils mettent en avant une montée en compétences très rapide, et ce, par des utilisateurs qui n'ont pas forcément de compétences élevées. « Le low-code apporte effectivement cette productivité et cette économie de compétences », confirme à ce titre Pierre Oudot. Les éditeurs fournissent notamment une interface graphique très accessible et personnalisable. Par exemple, le groupe mutualiste des artisans Garance a fait le choix de la plateforme Mulesoft, entre autres par sa simplicité d'utilisation et la rapidité de son déploiement, son approche low-code permettant à la Mutuelle de mettre rapidement à disposition des connecteurs prêts à l'emploi basés sur des cas d'usage et des besoins métier. A noter qu'en France, selon une étude réalisée par Mulesoft, de plus en plus de responsables IT optent pour des plateformes de développement low/no-code essentiellement pour combler le manque de codeurs.
« Nous pouvons encapsuler les intégrations dans des API puis les faire interagir ensemble pour créer des besoins d'interconnexion plus complexe », pointe Kiet Yap de MuleSoft. (Crédit Mulesoft)
« La plateforme Boomi permet de créer des processus et de les exposer sous la forme d'API, mais il faut donner aussi cette capacité aux clients de les gérer, c'est ce que nous faisons également au travers de notre seul et unique point de connexion », souligne Pierre Oudot, country manager France de Boomi. « L'API apporte cette agilité pour intégrer et collaborer avec nos partenaires », indique Kiet Yap, regional executive digital transformation et strategic client architect chez MuleSoft. Et d'ajouter : « tout ceci doit se packager et s'interconnecter, nous parlons d'interconnexion des métiers, mais aussi des besoins d'intégration et chaque type d'intégration, je peux les encapsuler dans des API puis les faire interagir ensemble pour créer des besoins d'interconnexion plus complexe. »
Chez Talend, la création des API s'effectue suivant deux approches : Contract First et Data First. « Pour la première (ndlr : issue du rachat de Restlet en 2017), la création de l'API commence par la définition du contrat puis en découle tout le processus de création de l'API via un centre de conception graphique jusqu'à sa correspondance au dit contrat. L'avantage de cette approche est la flexibilité qu'elle procure, l'utilisateur bénéficiant de toute la richesse de composants de Talend », détaille Arnaud Meyniel, senior principal product manager chez Talend. Quant à la deuxième approche, introduite au début de l'année 2022, l'éditeur qui n'a pas de compétences en API va pouvoir générer en quelques clics une nouvelle API depuis un jeu de données.
Pour sa part, Informatica a lancé en 2022 son Centre API qui fournit des API de données no-code pour construire une base de données et de processus commerciaux. « Il s'agit d'un guichet unique pour la création, le déploiement, la surveillance, la dépréciation et le retrait des API, qui offre une vue unique et intégrée de toutes les API de l'entreprise afin d'améliorer la productivité, la transparence et la convivialité. Le centre d'API peut générer automatiquement des API de données en quelques minutes, ce qui permet de fournir des données intégrées, fiables et régies, ainsi qu'une automatisation des processus métier simple, rapide, sécurisée et plus fiable, en exploitant les passerelles API d'Informatica », détaille David Decloux, son directeur avant-ventes pour l'Europe du Sud.
Des API aux connecteurs
Comme nous l'évoquions précédemment, la gestion des API est aussi associée aux plateformes iPaaS que ce soit chez Boomi, Informatica, Mulesoft, Tibco ou Oracle via API Management. « En effet, nous disposons d'une solution de gestion des API pour sécuriser l'accès aux API qui vient en complément d'OIC (Oracle integration Cloud) permettant d'implémenter les API », précise Philippe Elinck, architecte intégration chez Oracle. En parallèle, le porte-parole d'Oracle mentionne aussi le large catalogue de connecteurs permettant à OIC d'interagir aussi avec des applications plus traditionnelles, plus d'une centaine ; la place de marché incluant des intégrations prêtes à l'emploi pour faciliter les interactions avec le vaste écosystème d'applications d'Oracle, sans oublier les solutions tierces comme Workday ou Salesforce. Les connecteurs embarqués sont également l'un des points forts de la plateforme Boomi dont le catalogue en regroupe entre 200 et 300.
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