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Big Data : À quel point votre entreprise est-elle « dynamique » ?

Alan Laing, vice président EMEA d'Acronis

Dans la série télévisée originale Star Trek, il existe un épisode célèbre -Tribulations - qui pourrait plus ou moins servir de véritable allégorie pour illustrer le phénomène mondial d'explosion des données auquel nous faisons face de nos jours. Pour ceux qui ne l'ont pas vu, l'histoire tourne autour des Tribbles, de petites boules de poils inoffensives qui émettent une sorte de ronronnement ayant un effet apaisant. Malheureusement, ces créatures se reproduisent à une vitesse phénoménale. Si bien qu'elles menacent très rapidement d'envahir le vaisseau Enterprise et d'anéantir ses systèmes vitaux.

Les problèmes rencontrés par Kirk, Spok et les autres avec les Tribbles ne sont pas si différents de ceux que connaissent beaucoup d'entreprises avec leurs données, en particulier si l'on considère que, de nos jours, 90% des données au niveau mondial ont été créée sau cours de ces deux dernières années.

Les activités habituelles génèrent d'importantes quantités de données au sein des systèmes internes de l'entreprise. Mais cette explosion des données est également liée à plusieurs autres éléments comme les transactions en ligne, les smartphones, les tablettes, les réseaux sociaux, les GPS, les transferts de fichiers numériques, les emails et SMS, etc.

L'une des premières difficultés auxquelles les entreprises doivent faire face, en dehors du fait de trouver des endroits où stocker toutes ces données, est de savoir comment utiliser la valeur des données générées, et comment distinguer les données qui ont de la valeur de celles qui n'en ont pas. Les entreprises sont également confrontées à un autre problème concernant l'intégration, au sein de leur environnement, d'équipements mobiles tels que les smartphones et les tablettes. Ces produits sont de plus en plus utilisés au sein même de l'entreprise. Avec l'arrivée de Windows 8, le mouvement va certainement continuer de s'amplifier. Les entreprises doivent également faire face au problème de gestion de leurs données dynamiques, à savoir celles qui font des allers et venues entre l'entreprise et les terminaux mobiles, et leurs données statiques, c'est à dire celles qui ne sortent pas de l'infrastructure de l'entreprise.

Plus il y a de terminaux mobiles déployés dans l'entreprise, plus les informations transitent entre les collaborateurs et l'infrastructure interne, et plus le nombre de données dynamiques est supposé augmenter. Ce qui pose un problème évident de sécurité mais aussi de synchronisation et d'accès aux données de l'entreprise. Les directions informatiques veulent en effet avoir un contrôle total sur les appareils qui accèdent aux données de l'entreprise, qu'ils soient utilisés au sein même de l'infrastructure ou non, et ceci, indépendamment du fait qu'elles passent par des réseaux publics ou privés. Pour y arriver, il faut mettre en place une structure qui garantisse la sécurité des données, mais également leur disponibilité pour les utilisateurs déterminés. Il faut également permettre à ces utilisateurs de pouvoir synchroniser les données dont ils souhaitent pouvoir disposer sur un terminal défini.

Mais comment est-il possible de consolider les données, d'assurer la distribution des informations appropriées à la bonne personne, tout en gardant le contrôle de cette imposante quantité de données au sein de l'entreprise ? Ce n'est pas chose facile, surtout lorsqu'il n'existe pas de moyen simple permettant de distinguer les données importantes de celles qui ne le sont pas. Les entreprises doivent donc trouver et définir des critères à utiliser pour les identifier. Là encore, la solution n'est pas simple à mettre en oeuvre et la plupart des entreprises doivent encore, à ce jour, trouver une approche centralisée standardisée qui leur permet de le faire.

Or, il existe des domaines pour lesquels ce niveau de contrôle, de synchronisation et de définition d'accès peut être mis en place et fonctionner. Prenez les emails par exemple. Il existe aujourd'hui des solutions permettant d'activer des hiérarchies de distribution au sein d'une structure, qui garantissent l'envoi des pièces jointes aux groupes prédéfinis uniquement. C'est un paramétrage relativement simple, aussi bien pour des groupes que pour des individus. Les emails et pièces jointes peuvent alors être conservés dans leur intégralité au sein de l'entreprise, ou certaines parties peuvent être transmises vers les terminaux mobiles. Une fois que tout est paramétré, la synchronisation se fait automatiquement sans aucune intervention de l'utilisateur.

Les entreprises sont à la recherche d'une solution similaire pour leurs données, qui permettrait d'associer la protection des données et la gestion du parc de terminaux. Beaucoup de salariés utilisent déjà des alternatives telles que Dropbox ou Google Drive, qui sont très peu sécurisées et que l'entreprise ne peut absolument pas contrôler. Elles ont donc besoin d'une solution de gestion des fichiers mobiles qui fonctionne en tandem avec un mécanisme de distribution et qui fournit le niveau de sécurité dont elles ont besoin.

Si les entreprises sont amenées à gérer un parc d'équipements hétérogènes, un des principaux défis sera de mettre en oeuvre un mécanisme d'installation, de protection et de synchronisation des données compatible avec tous ces terminaux. Tout ce qui touche aux données dynamiques, à la façon dont elles sont protégées, synchronisées et dont on y accède, va devenir un enjeu de plus en plus important avec le temps. En effet, le nombre de données échangées entre les entreprises et les collaborateurs utilisant des équipements mobiles ne va pas cesser d'augmenter mais au contraire croitre de façon exponentielle avec le temps. Les entreprises devront donc envisager des options telles que des règles de rétention qui définiront le temps de disponibilité des données pour les appareils et le moment où elles devront être effacées pour s'assurer que ces appareils ne soient pas surchargés.

Une entreprise ou une direction informatique capable d'adopter de telles infrastructures et de mettre en place de telles technologies saura plus clairement déterminer quelles données doivent être déployées vers les terminaux mobiles, comment elles sont utilisées et modifiées. Elle rendra donc ses données plus dynamiques puisqu'elles seront partagées au-delà de l'infrastructure interne et pourront être synchronisées et adaptées, tout en restant protégées.

Avec une bonne utilisation des données dynamiques, une entreprise pourra réagir presque deux à trois fois plus vite que ses concurrentes : elle disposera en effet d'un accès quasi immédiat aux données modifiées et pourra prendre de meilleures décisions en se basant sur ces modifications. En d'autres termes, l'entreprise deviendra donc elle-même plus dynamique.

Edition du 23/04/2013, par Alan Laing, VP EMEA d'Acronis






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