Selon l'étude de GfK, près de quatre revendeurs IT sur cinq prévoient une hausse de leur chiffre d'affaires en 2010. Ces prévisions encourageantes ne doivent pas occulter deux points noirs : les problèmes de financement restent importants et, considérant que le « green IT » ne permet pas d'augmenter les ventes, le discours marketing de l'industrie est peu relayé vers les clients finaux.
A l'occasion du salon IT Partners 2010, GfK a interrogé 215 dirigeants de sociétés de distribution et de services informatiques. Le premier intérêt de cette étude était de pouvoir comparer ses résultats à ceux de l'enquête qui avait été menée dans les mêmes conditions début 2009. Le principal constat est que les revendeurs se montrent beaucoup plus optimistes que l'an dernier : 78% d'entre eux prévoient une augmentation de leur chiffre d'affaires cette année, alors qu'ils n'étaient que 62% à le penser voilà un an. Un autre signal positif concerne leur vision à moyen terme : 68% des dirigeants interrogés que les perspectives sont favorables pour les trois prochaines années. Méfiance quand même Mais si l'on va au-delà des ces « auto satisfécits », de nombreuses zones d'ombre subsistent. 27% des interviewés rencontrent des problèmes de financement, contre 29% en 2009, malgré les dispositifs mis en place par l'Etat, les grossistes ou les affactureurs. Or, pour plus de la moitié des sociétés étudiées (54%), le négoce représente encore plus de 50% du chiffre d'affaires. Par ailleurs, la concentration des acteurs, attendue depuis plusieurs années, n'est toujours pas sensible : 82% des entreprises de ce panel comptent moins de 10 salariés. De fait, quatre revendeurs IT français sur cinq sont des TPE, qui privilégient logiquement une stratégie de court terme pour préserver une trésorerie positive. Cet impératif a des conséquences très concrètes sur l'ordre de leurs priorités, qui est celui des « best sellers » IT du moment : l'informatique est de très loin perçue comme le segment le plus porteur, devant les réseaux, la voix sur IP, la sécurité et le stockage. Les solutions plus « conceptuelles », comme le cloud computing ou le SaaS, ne sont tout simplement pas citées. Enfin, le pourtant très médiatique « green IT » n'est pas considéré comme un argument : près de deux revendeurs sur trois estiment que les impératifs du développement durable n'ont aucune influence sur les ventes, alors que le sujet est omniprésent dans le marketing des fournisseurs.
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