La fin de la dernière décennie est particulièrement bénéfique pour le corporate reseller, qui rachète deux revendeurs français qui ont pignon sur rue : Mediatec (en 1999) et SOFIM (en 2000). Tout laisse alors penser que Systemat va devenir l'un des premiers acteurs de la distribution IT en France.
Comme chacun le sait, cet avènement programmé va être remis en question à partir de 2001. Le groupe belge se désengage du marché français et Systemat France est repris par les dirigeants, dont Yves de Decker, avec pour objectif d'abandonner la distribution pour se focaliser sur les services.
Le chiffre d'affaires s'écroule
Les dirigeants de Systemat France s'y attendaient, mais la baisse du chiffre d'affaires atteint des proportions qu'ils n'avaient pas imaginées : de 80 millions d'euros en 2005 à 35 millions en 2006 et... 12 millions en 2008, si tout va bien. En l'occurrence, tout n'allait pas bien : un virage aussi rapide vers les services était incompatible avec une restructuration par définition lente. A l'été 2007, Systemat était placé en redressement judicaire et cherchait ouvertement un repreneur. Une nouvelle fois, le corporate reseller manque de chance : les différentes divisions du groupe Arès sont également en vente.
La principale inconnue concerne en fait l'acheteur, NetMakers, dont la démarche est pour le moins inhabituelle : un spécialiste de la copie qui rachète un acteur de l'infogérance et un revendeur informatique. Pour l'instant, NetMakers n'est pas organisé pour répondre aux interrogations de ses clients et de la presse. A ce jour, les mieux informés sont les grands fournisseurs du « groupe » NetMakers, à savoir Acer, Apple, Canon, Cisco, Fujitsu-Siemens, HP, Microsoft, NEC, Ricoh ou Toshiba. Pour NetMakers, la prochaine étape consistera donc à expliquer sa stratégie au marché.
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Systemat et Octet Micro-Informatique sont repris par NetMakers
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