IBM, Meta et d'autres veulent une IA plus ouverte

Le développement de l'IA est, plus que jamais, conditionné aux problématiques de sécurité, de respect de la vie privée mais aussi au caractère open source des recherches. (Crédit : Unsplash)

Le développement de l'IA est, plus que jamais, conditionné aux problématiques de sécurité, de respect de la vie privée mais aussi au caractère open source des recherches. (Crédit : Unsplash)

IBM et Meta annonce la création de l'AI Alliance. Cette initiative rassemble - entre autres - éditeurs, start-ups, universités et organismes publics, constructeurs de matériel et d'infrastructure et plaide pour des IA plus ouvertes et sécurisées.

L'écosystème IA est en pleine croissance et cherche à se structurer de toute part, notamment au travers d'alliances, d'instituts et d'associations. Dernier rapprochement en date, celui d'IBM et Meta qui lancent l'AI Alliance en collaboration avec plus de 50 membres fondateurs dans le monde entier. Décrit comme un groupe d'organisations de premier plan issues de l'industrie, de start-ups, du monde universitaire, de la recherche et du secteur public, ces acteurs s'unissent « pour soutenir l'innovation et la science ouvertes dans le domaine de l'IA ». Avec cette structure, les deux membres fondateurs veulent « permettre aux développeurs et aux chercheurs d'accélérer l'innovation responsable dans le domaine de l'IA tout en garantissant la rigueur scientifique, la confiance, la sûreté, la sécurité, la diversité et la compétitivité économique » précisent-ils dans un communiqué.

Parmi les membres de cette alliance, notons la présence d'AMD, Anyscale, le CERN, Cerebras, la Cleveland Clinic, l'Université de Cornell, le Dartmouth College, Dell Technologies, l'EPFL, l'ETH, Hugging Face, l'Imperial College London, Intel, INSAIT, la Linux Foundation, MLCommons, l'alliance MOC gérée par l'université de Boston et l'université de Harvard, la NASA, la NSF, Oracle, Partnership on AI, Red Hat, Roadzen, ServiceNow, Sony Group, Stability AI, l'université de Berkeley, l'université de l'Illinois, l'université de Notre Dame, l'université de Tokyo, l'université de Yale et d'autres encore. Misant sur la volonté de tous de participer à cette vague d'innovation en matière d'IA, l'alliance fait également la promotion d'un meilleur partage des informations afin d'aider les chercheurs et entreprises à travailler sur cette technologie de manière plus inclusive, identifier les risques spécifiques et les atténuer avant de mettre un produit sur le marché.

Un besoin d'encadrer le développement de l'IA

« Nous sommes à un moment charnière de la définition de l'avenir de l'IA » a déclaré Arvind Krishna, IBM Chairman and CEO. Et c'est sur ce point précis que compte intervenir l'AI Alliance. L'initiative prévoit de lancer ou d'améliorer des projets qui répondent à différents objectifs. Il s'agit notamment « d'élaborer et déployer des critères de référence et des normes d'évaluation, ainsi que des outils et d'autres ressources permettant le développement et l'utilisation responsables des systèmes d'IA à l'échelle mondiale ». Est ainsi proposée la création d'un catalogue d'outils de sûreté, de sécurité et de confiance approuvés. L'alliance veut également « faire progresser de manière responsable l'écosystème des modèles de fondation ouverts avec diverses modalités, y compris des modèles multilingues, multimodaux et scientifiques très performants ». Les applications pourraient s'avérer prometteuses dans les problématiques sociétales, par exemple dans les domaines du climat et de l'éducation.

Il s'agit par ailleurs de favoriser un écosystème d'accélérateurs de matériel d'IA en stimulant les contributions et l'adoption d'une technologie logicielle habilitante jugée essentielle. Le développement de compétences IA fait également partie de la liste des objectifs. L'alliance indique qu'il faut « engager la communauté universitaire pour aider les chercheurs et les étudiants à apprendre et à contribuer à des projets de recherche essentiels sur les modèles et les outils d'IA ». Elle indique ainsi que plus de 400 000 étudiants sont soutenus par ces institutions académiques. De même, des contenus et des ressources pédagogiques doivent être élaborées pour informer à la fois le public et les décideurs politiques sur les avantages, les risques, les solutions et la réglementation précise de l'IA. En complément, des événements seront organisés pour montrer les cas d'usage de l'IA et la façon dont les membres de l'Alliance utilisent cette technologie. Jim Zemlin, Executive Director de Linux Foundation n'a pas manqué de saluer cette initiative : « L'AI Alliance constitue une nouvelle étape dans le processus de mise à disposition de logiciels, de données et d'autres actifs librement partageables, essentiels au développement d'une IA transparente, avancée et digne de confiance. En collaboration avec la PyTorch Foundation, la LF AI and Data Foundation et la Cloud Native Computing Foundation, nous nous réjouissons de participer à l'Alliance et de l'aider en fournissant un lieu neutre pour les éléments essentiels de l'écosystème de l'IA ».



Une carte des membres fondateurs et collaborateurs de l'AI Alliance. En violet, les universités ; en vert, les start-ups et entreprises ; en orange, les organisations scientifiques et organisations à but non lucratif. (Crédit : AI Alliance)

Une répartition par groupes de travail, un moyen de se structurer

En ce qui concerne le fonctionnement de l'AI Alliance, cette dernière devrait commencer par la formation de groupes de travail dirigés par ses membres dans un certain nombre de domaines thématiques. Un conseil d'administration et un comité de surveillance technique seront également mis en place. Ils suivront la progression des projets et seront chargés d'établir des normes et des lignes directrices générales.

Bien évidemment, il ne s'agit pas du premier rassemblement de développeurs, de scientifiques, d'universitaires, d'étudiants et de dirigeants de premier plan dans le domaine de l'intelligence artificielle. Cependant, l'annonce d'associations à d'autres initiatives existantes émanant de gouvernements, d'organisations à but non lucratif et de la société civile qui effectuent un travail dans le domaine de l'intelligence artificielle pourrait donner une autre dimension à cette organisation.



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