La SSII Cheops, aux manettes de celui qui avait dirigé Arès Sud-Ouest jusqu'en 2004, rachète les activités régionales d'Arès SIS et triple de fait son chiffre d'affaires.
Le retournement de situation est pour le moins étonnant. Au printemps 2004, Nicolas Leroy-Fleuriot, quitte la direction de l'agence bordelaise d'Arès suite à des désaccords avec la direction du groupe. Il prend ensuite la direction de la SSII Cheops, elle aussi implantée dans le Sud-Ouest. Aujourd'hui, soit quatre ans plus tard, l'ancien patron d'Arès pour l'Aquitaine rachète tout simplement l'ensemble des implantations régionales d'Arès pour les activités infrastructures (SIS). En d'autres termes, non seulement l'ex directeur d'agence est parvenu a développer localement une activité qui concurrençait son ancien employeur, mais il reprend en une fois toutes les représentations régionales d'Arès SIS, ce qui lui permet d'avoir d'emblée une couverture nationale.
Pourquoi n'a-t-il pas également repris l'activité SIS pour l'Ile de France, dont la cession a été officialisée il y a quelques jours ? La première explication de Nicolas Leroy-Fleuriot est que Cheops avait déjà procédé à l'acquisition d'Alphamega en 2007 pour couvrir la région francilienne. La seconde est plus probablement liée à sa connaissance de l'activité des agences et de leurs dirigeants. Concrètement, Cheops ne veut pas faire de négoce de matériels, alors que cela demeurait une part importante de l'activité du pôle parisien.
70% des revenus de Cheops seront issus des services
En ce qui concerne les chiffres, Cheops venait d'annoncer un chiffre d'affaires de 23,5 millions d'euros pour son dernier exercice clôt le 30 avril 2008 ; et il acquiert un volume supplémentaire de 65 millions. En termes d'effectifs, Cheops va passer de 120 à 370 collaborateurs. Le triplement concerne également le chiffre d'affaires, qui devrait être supérieur à 70 millions d'euros pour l'exercice en cours.
« Le business model que je défends a fait ses preuves. Pendant 14 ans, j'ai eu les meilleurs résultats du groupe Arès, affirme Nicolas Leroy-Fleuriot. Le principe est simple : le chiffre d'affaires, en tant que tel, ne m'intéresse pas. Cheops, dans sa nouvelle configuration, réalisera environ 70% de son chiffre d'affaires en services. Par ailleurs, je souhaitent travailler avec des patrons de PME et pas avec des « chefaillons » d'agence, ce qui suppose d'autres méthodes de management ». En l'occurrence, ni le patron de Cheops ni les responsables d'agence d'Arès ne partent en terrain inconnu. « Il y avait quatre candidats pour cette reprise. Si les responsables d'agence n'avait pas manifesté leur envie que l'on retravaille ensemble, je n'aurais pas insisté », conclut Nicolas Leroy-Fleuriot.
>>Toutes les actualités de la rubrique Services<<
Suivez-nous