Les informations concernant l'avenir de Maxdata sont entre les mains des administrateurs judiciaires, notamment à Essen, en Allemagne, dont dépend le siège mondial. Les équipes de Maxdata, les grossistes et les revendeurs n'ont accès qu'à des rumeurs. Etat des lieux.
L'information essentielle est la suivante : le rachat de Maxdata par Quanta n'ayant pu être finalisé comme prévu le 1er septembre 2008, le tribunal d'Essen aurait décidé d'accorder un mois supplémentaire au constructeur allemand pour qu'il trouve effectivement un repreneur. Pourquoi l'offre de Quanta n'a-t-elle pas été acceptée ? Selon les informations obtenues auprès des grossistes et revendeurs de Maxdata, l'industriel chinois aurait revu à la baisse ses propositions quelques jours avant la signature, aussi bien en ce qui concerne les effectifs repris que le prix de vente. Autrement dit, cela ne signifie pas que Quanta n'est plus intéressé, mais que les administrateurs ont jugé sa nouvelle offre insuffisante.
Dans ce contexte, Maxdata bénéficierait d'un mois de plus pour finaliser la reprise de la société, c'est-à-dire jusqu'à la fin septembre. Pour que les propositions ne soient pas revues une nouvelle fois à la baisse, les administrateurs allemands auraient cette fois mis Quanta en compétition avec deux autres candidats.
Tout cela peut paraître simple, mais le conditionnel doit dans tous les cas rester de rigueur : il s'agit de la réunion de bribes d'informations, recueillies auprès des partenaires français et allemands du constructeur. Au final, ce sont les propres équipes de Maxadata qui semblent les moins bien informées. « Tout ce que je peux dire, c'est que le plan de licenciement n'a pas été lancé en France et que nous ne savons pas s'il s'agira d'une liquidation ou d'un licenciement collectif », explique Marc Gourlan, Directeur Général de Maxdata France.
Les partenaires français dans l'expectative
En France, les revendeurs Maxdata, sont forcément dans l'expectative. Par définition, les plus embarrassés sont ceux qui ont eu des problèmes de SAV sur des produits fonctionnant en mode « retour usine », notamment les écrans Belinea et les ordinateurs portables Maxdata. Selon les revendeurs contactés par Distributique.com, l'explication est que le transporteur chargé des liaisons avec l'Allemagne (TNT) demande des garanties avant de poursuivre sa prestation. Quant aux desktops, la maintenance continue à être assurée par A&O, à Aix-en-Provence. A Annecy, le responsable de Help Informatique estime paradoxalement que la situation est meilleure : « à condition de ne pas avoir de problème de SAV, nous constatons que nous sommes livrés en 24 heures depuis le jour où nous avons dû passer par Tech Data, en juin dernier, alors qu'il était fréquent d'attendre une dizaine de jours ».
Le principal changement pour les revendeurs de Maxdata, c'est qu'ils n'ont jamais été autant sollicités par des marques concurrentes. « C'est de bonne guerre, comme on dit », constate simplement Marc Gourlan.
Nombre d'entre eux ont notamment reçu des offres de Terra Computer, expliquant qu'il offrait la même qualité et les mêmes conditions pour les configurations en Built to Order (BTO). Chargé de la distribution des produits Maxdata en BTO, le grossiste Celtis veut être transparent sur le sujet : « Devant autant d'incertitudes, nous devons proposer une alternative à nos clients revendeurs et VAR et nous sommes effectivement en négociation avec Terra Computer », reconnaît son Directeur Christophe Lux.
Que se passera-t-il d'ici la fin septembre ? « Je l'ignore. Aujourd'hui, c'est la presse qui me donne des informations, et ce n'est pas le bon ordre des choses », conclut Marc Gourlan.
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