Avec 12 Md€, de revenus, le commerce en ligne a connu une nouvelle fois en 2006 une croissance à deux chiffres et ne laisse pas indifférents les grands groupes. Tous les secteurs, dont la high tech, profitent de cette explosion.
Avec 12 Md€, de revenus, le commerce en ligne a connu une nouvelle fois en 2006 une croissance à deux chiffres et ne laisse pas indifférents les grands groupes. Tous les secteurs, dont la high tech, profitent de cette explosion. Le commerce électronique poursuit sur sa lancée en enregistrant l'année dernière encore une progression à deux chiffres. Ainsi, selon la Fédération des entreprises de vente à distance (Fevad), le chiffre d'affaires des ventes en ligne a atteint en 2006 12 Md€, soit une hausse de 37 % par rapport à l'année précédente. Le secteur high tech illustre bien la grande vitalité du e-commerce puisque les ventes y ont augmenté de 29 % entre 2005 et 2006. Un succès qui s'explique par deux grands facteurs : un bon troisième trimestre, en partie lié à la Coupe du monde de football qui a boosté les livraisons d'écrans plats, et une forte demande d'équipements high tech pour la période des fêtes de Noël. « Sur la seule période novembre-décembre, les Français auraient dépensé plus de 2,5 M€ sur Internet, dont une bonne part pour les produits high tech », confirme Marc Lolivier, directeur délégué de la Fevad. Et le boom du e-commerce n'est pas près de s'arrêter. La Fevad prévoit que la poussée devrait se poursuivre au cours des deux prochaines années pour atteindre en 2008 un CA de quelque 20 Md€. Le e-commerce doit son succès à l'accroissement du nombre d'abonnés à l'Internet. Plus de 7 millions de foyers sont aujourd'hui connectés au Web en France, ce qui représente près de 17 millions de cyberacheteurs potentiels. Cette fièvre acheteuse n'a pas laissé la grande distribution indifférente. Ca on est bien loin de l'année 2000 où le commerce électronique de produits high tech, balbutiant, était dominé par des petits acteurs dont beaucoup ont démarré dans leur « garage ». Aujourd'hui, la plupart des sites appartiennent à des grands groupes de distribution : Auchan avec Grosbill, M6 Distribution avec Mistergooddeal, Casino avec Cdiscount ou Dixon avec Pixmania. Seuls Ldlc et Rueducommerce (RDC) restent indépendants, et encore... RDC a en effet failli tomber dans l'escarcelle de la Fnac avant son entrée en Bourse. En s'adossant à un grand groupe, le site de commerce en ligne bénéficie d'abord de la puissance financière et de la marque de ce soutien, et donc d'un budget de communication conséquent. Il hérite également d'une centrale d'achats dont le métier est de négocier les produits au meilleur prix. Une éventualité que rejette Ldlc, par exemple. « Pas question pour nous de nous adosser à un grand groupe, proclame Laurent de la Clergerie, Pdg de Ldlc. Compte tenu des volumes que nous réalisons, les fournisseurs nous font confiance. Ce qui ne nous empêche pas d'afficher des prix aussi agressifs que certains de nos concurrents, tout en préservant notre niveau de marge. » Si le commerce en ligne a gagné ses lettres de noblesse de canal de distribution, il n'a pas la prétention de se substituer aux enseignes physiques. Au contraire, de l'avis de Marc Lolivier, les deux seraient même complémentaires. « Nos différentes enquêtes ont montré que l'acheteur en ligne accorde une importance à la marque, surtout si celle-ci a monté sa notoriété autour de ses magasins. » À preuve : les sites de commerce en ligne Pixmania et Ldlc ont tous deux récemment ouvert des magasins.
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