SAP face à la crise : baisse des revenus, licenciements, renégociation de la maintenance

Même s'il a engagé fin 2008 un plan mondial de réduction des coûts, SAP subit l'impact de la crise. C'est visible dans les comptes trimestriels communiqués et commentés hier matin en France.

L'éditeur allemand SAP a réalisé des ventes mondiales de logiciels en retrait de 33% sur son premier trimestre 2009, à 418 M€, et un bénéfice net en baisse de 16%, à 204 M€, par rapport au premier trimestre 2008. En France, toutefois, les ventes de logiciels ont moins marqué le pas, reculant seulement de 18%. Malgré ce revers, le chiffre d'affaires mondial de l'éditeur de progiciels de gestion et de solutions décisionnelles ne recule que de 3% sur le trimestre, à 2,397 Md€. SAP le doit aux revenus issus de sa maintenance logicielle (52% du total), naturellement alimentés par les contrats signés l'an dernier : ils ont progressé de 18%, à 1,25 Md€. A noter, dans ce domaine, qu'un accord a finalement été conclu entre l'éditeur et ses principaux clubs utilisateurs au sujet de l'augmentation de tarif de cette maintenance. La majoration du taux de support (qui passe de 17% à 22% du prix des licences achetées) ne sera plus échelonnée sur quatre ans, mais sur sept ans, jusqu'en 2015. Par ailleurs, elle sera associée à un système de critères permettant de mesurer la valeur qu'elle apporte effectivement aux clients. « Si les critères ne sont pas atteints, l'augmentation annuelle sera décalée », promet Pascal Rialland, DG de SAP France. 51 postes vont être supprimés en France L'éditeur allemand a engagé à la fin de l'année dernière un plan mondial de réduction de coûts. En janvier, il a indiqué vouloir supprimer 3 000 postes d'ici à la fin 2009 sur son effectif global de 51 500 personnes. Plus de la moitié de cet objectif est déjà atteint. A ce jour, 1 900 salariés ont déjà quitté l'entreprise, principalement aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. En France, la filiale supprime 51 postes (sur 1 600 salariés), notamment par le biais d'un plan de départs volontaires. « Dans une industrie comme la nôtre, l'attrition naturelle des effectifs est généralement de l'ordre de 10% et nos collaborateurs partent le plus souvent chez des partenaires intégrateurs ou bien chez des clients », tient à rappeler Pascal Rialland, PDG de SAP France. Sur le trimestre écoulé, SAP veut mettre surtout l'accent sur la préservation de sa marge opérationnelle. Celle-ci a certes subi l'impact de 160 M€ de charges de restructuration qui couvrent 2 200 suppressions de postes. Mais, note l'éditeur, elle recule de moins d'un point, à 13,9% du chiffre d'affaires, par rapport à celle de l'an dernier (qui était affectée par les investissements faits sur l'offre hébergée Business ByDesign). Sur l'année 2009, SAP maintient ses prévisions de marge opérationnelle située entre 24,5% et 25,5%. Le fournisseur souligne aussi qu'il dispose au 31 mars de 2,95 Md€ de liquidités qui lui permettent de réaliser des acquisitions s'il le souhaite.
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