Bouygues Telecom recourt aux intégrateurs pour exister dans le fixe

40 K€ pour embaucher un IC dédié à l'offre de l'opérateur Outre ces premiers avantages, les revendeurs qui s'engageront à réaliser 300 K€ de revenus par an pour le compte de Bouygues Telecom auront la possibilité de proposer ses services fixes et mobiles non seulement aux PME mais aussi aux grands comptes. L'opérateur prévoit également de les solliciter pour être ses sous-traitants dans le cadre de marchés publics. A cela, il faut ajouter que Bouygues Telecom leur octroiera une aide au recrutement équivalente à 40 K€ pour l'embauche d'un IC dévolue à la commercialisation de ses offres. La même enveloppe sera dégagée si une autre embauche similaire est réalisée par un même partenaire. Enfin, l'opérateur s'engage contractuellement à transférer tous les mois 10 leads qualifiés à ses plus importants partenaires. « Pour pénétrer le marché, nous avons besoin d'une soixantaine d'adhérents à notre programme. Une vingtaine d'importants intégrateurs régionaux devrait constituer la population des plus engagés à nos côtés.», détaille François Treuil. Autant dire que l'affaire est quasiment dans le sac puisque 12 partenaires sur les 20 plus importants, et 35 sur les 40 de niveau « inférieur » ont déjà donné leur accord à Bouygues Telecom. Certains de ces partenaires seront issus du réseau de distribution actuel de Bouygues Télécom. Mais l'opérateur compte également sur des apports extérieurs qu'il devrait notamment trouver dans le réseau de distribution d'Alcatel-Lucent. Les deux entreprises ont en effet conclu un partenariat à la fois commercial et technologique sur la cible des entreprises de moins de 20 postes. Il a débouché sur la création d'une offre packagée baptisée Fixe Synchro OmniPCX. Elle inclut les offres de services voix et data de Bouygues Telecom, un PBX bâti sur la plate-forme OmniPCX OXO d'Alcatel, et des services d'installation et de maintenance. Le tout étant facturé sur la base d'un tarif mensuel par utilisateur. Le bundle délivre aux entreprises notamment des applications de collaboration (conferencing, présence...), des communications forfaitaires vers les fixes en national et les mobiles Bouygues de l'entreprise, ainsi que l'intégration du mobile dans la solution de téléphonie globale proposée à l'entreprise (numéro unique, alerte messagerie vovcale par SMS, double sonnerie). L'ensemble de ce plan d'attaque doit permettre à Bouygues Telecom de capter une partie des 10 Md€ dégagé par le marché du fixe (voix et data) en France. Un secteur sur lequel sa part de marché est encore négligeable.