Jusque-là peu tourné vers l'informatique, le secteur médical démontre cette année (et pour les années qui viennent) un fort dynamisme. Grâce aux réformes en cours et à l'adoption de nouvelles réglementations affirme l'institut IDC.
« Les dépenses informatiques externes réalisées par les structures de soins vont offrir la croissance la plus élevée du marché informatique professionnel en 2007 et à l'horizon 2011. Les dépenses des établissements de soins vont enregistrer une croissance de +8,9% en 2007, portant le montant des investissements à 1,418 milliards d'euros » affirme l'institut IDC dans une étude consacrée à la dépense informatique dans le monde médical. Une performance d'autant plus remarquable que les technologies de l'information ne faisaient pas jusqu'alors figure de priorité pour le monde de la santé. En effet, le volume des dépenses informatiques externes du secteur n'a représenté, en 2006, que 2,1% du total de la dépense totale hospitalière en France (63,3 milliards d'euros), soit 3% de la dépense informatique professionnelle totale... Qui plus est, ce sursaut intervient dans un contexte de tassement de la dépense informatique professionnelle qui ne devrait cette année progresser que de 4,6%. « Des évolutions réglementaires extrêmement structurantes, dont l'horizon d'application s'étale jusqu'en 2012, placent la modernisation de l'outil informatique comme un vecteur clé de la réussite de la transformation des structures médicales confrontées aux déficits sociaux » affirme l'étude. Et de citer les textes votés en 2004, relatifs l'un à l'assurance maladie qui prévoit notamment la mise en place du Dossier Médical Personnel (DMP), l'autre au financement de la sécurité sociale qui a introduit la tarification à l'activité (T2A). Autant de réformes qui font apparaître de nouveaux besoins informatiques autour de la consolidation et l'intégration des systèmes, de la conformité aux standards industriels, de la dématérialisation et de l'archivage des données, de la sécurité des contenus et des accès, de la mobilité et de l'équipement en objets communicants... Toute la chaîne informatique (matériel, logiciel et services) est concernée. Le marché du logiciel, qui représente 22% de la dépense IT des établissements de soins, connaîtra la plus forte dynamique en 2007 (+13,8% à 312 M€) et en 2008 (+9,5% à 341 M€). Les services IT (+10,9% à 734 M€ en 2007), qui représentent plus de la moitié de la dépense IT du secteur de la santé, devraient enregistrer une croissance de 7,9% en 2008 à 792 M€. La dynamique des investissements en matériel devrait se situer en retrait en 2007 (+1,8% à 373 M€) pour se redresser en 2008 (+7,1% à 399 M€). Egalement au sommaire de l'étude, « les clés d'analyse de la croissance de la dépense informatique des établissements de soins à travers une quantification détaillée et une compréhension fine des moteurs de la dépense IT des structures de soins publiques et privées ». Si l'impératif de s'aligner sur de nouveaux processus va générer une multitude de projets, les budgets resteront néanmoins étroits. « En 2008, certains arbitrages dans les définitions de priorités promettent d'être difficiles » affirme l'étude.
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