Alerte sur les encours !

Pour la SFAC, le reproche est injustifié « La somme des crédits que nous assurons, tous secteurs de l'économie confondus, n'a diminué que de 6% par rapport au début de l'année 2008, affirme Karine Berger, Responsable des Etudes de la SFAC. Le nombre de diminutions d'encours a effectivement augmenté, mais le rapport reste de 1 suppression pour 20 ou 30 réductions. Concrètement, ce n'est pas notre système de scoring qui a changé, mais la probabilité de défaillance qui a été multipliée par 3 ». Autrement dit, c'est le contexte qui aurait changé en quelques semaines, pas l'attitude de l'assureur crédit. Aujourd'hui, 4 assureurs crédit sont présents sur le marché IT : la SFAC, qui occupe une position de force, Gerling, COFACE et Atradius. Parmi les engagements qu'ils ont pris l'automne dernier vis-à-vis du gouvernement, il y avait celui que chacun continuerait à assurer la même part des crédits. En d'autres termes, cela ne signifie pas que le volume des crédits ne peut pas diminuer, mais que tous se sont engagés à conserver la même « part de marché ». A posteriori, la démarche apparaît surprenante, car on ne « décrète » pas les parts des uns et des autres sur un marché non régulé. Mais la principale suspicion concernant les assureurs crédit est autre : pour limiter le volume global des crédits assurés, ne sont-ils pas en train de transférer des encours vers les grands acteurs, supposés moins menacés et qui ne les utiliseront pas, au détriment des petits revendeurs, considérés plus menacés ? L'assurance crédit peut bloquer le business « Dans la distribution informatique, les échanges reposent à 95% sur le crédit interentreprises. On ne peut pas se couper de 95% de nos moyens de financement », résume Ivan Renaudin, Directeur Général d'Actebis, 4ème grossiste IT en France. Quels efforts pourraient faire les assureurs crédits ? « Notre rôle ne consiste pas à prendre des risques inconsidérés mais à ne pas donner de mauvais conseils à nos clients , répond Karine Berger pour la SFAC. En octobre 2008 et janvier 2009, le nombre de défaillances dans le domaine du commerce de détail informatique a fait un bond de 125%. Nous devons en tenir compte. Cela étant, les acteurs de cette filière doivent garder à l'esprit que la situation est bien plus préoccupante dans d'autres secteurs d'activité ». Les revendeurs IT devront-ils se consoler en se disant qu'il y a plus malheureux qu'eux ? En fait, une partie de la solution est liée aux acteurs du marché informatique eux-mêmes. Ils devront - ils ont d'ailleurs commencé à le faire - mettre en place leurs propres systèmes de crédit interentreprises. Double risque financier pour les grossistes

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