Arès en crise se restructure

La SSDI clôt son exercice 2005-2006 sur une baisse de son chiffre d'affaires et de son résultat qui passe dans le rouge. Arès prépare un plan de restructuration qui comporte la cession totale ou partielle de son activité de vente de matériel micro-informatique.

Tous les indicateurs majeurs des comptes de l'exercice 2005-2006 d'Arès présentés le 27 juin sont négatifs. Ainsi, le chiffre d'affaires de la SSDI baisse de 5,5%, à 456,3 millions d'euros, par rapport à l'année précédente. Le résultat opérationnel tombe quant à lui dans le rouge à -3,8 millions d'euros (8,5 millions d'euros sur l'exercice 2004-2005), tout comme le résultat net à -4,9 millions d'euros (2,9 millions d'euros l'année d'avant). Seul point positif : la branche logiciels et services d'Arès, dont l'importance stratégique ne cesse de croître à mesure que la SSDI met l'accent sur les services, a vu son chiffre d'affaires augmenter de 15% à 142 millions d'euros, avec un résultat opérationnel de 5,8 millions d'euros. La situation est moins reluisante pour l'activité progiciels médico-hospitaliers avec un résultat opérationnel s'établissant à -1,8 million d'euros. Elle est franchement dramatique pour la division architectures et infrastructures dont le chiffre d'affaires chute de 15,4%, à 142 millions d'euros, avec un résultat opérationnel de -6,4 millions d'euros. «Cette activité était déjà en difficulté et nous avions commencé à prendre des mesures pour en réduire les effets sur l'activité globale d'Arès, explique Jean-Jacques Salomon, le nouveau directeur général du groupe. Malheureusement, la tendance s'est fortement accentuée lors des douze derniers mois.» Une accélération qui a conduit la société à entamer une procédure d'information-consultation du comité d'entreprise pour mettre en place un plan de sauvegarde de l'emploi qui devrait être finalisé d'ici au mois d'octobre. Objectif : diminuer les coûts de cette activité de 18 millions d'euros, dont 10,5 millions au niveau de la masse salariale. Des économies qui seront également obtenues par la cession partielle ou totale de l'activité vente de matériel micro-informatique (PC, imprimantes...), qui génère environ 140 millions d'euros de revenus. «En cas de vente partielle, le reste de cette activité sera assuré par le recours à la sous-traitance», précise Maurice Bourlier, le président du conseil d'administration d'Arès. S'agissant de la branche des progiciels médico-hospitaliers, la SSDI cherche des partenaires pour partager le développement des applications, voire en céder certaines. Pour financer les frais de 5 à 6 millions d'euros induits par cette restructuration, Arès envisage une augmentation de capital afin de lever entre 5 et 11 millions d'euros en Bourse. Pour les dirigeants de l'entreprise, cette thérapie de choc devrait entraîner un retour à la rentabilité pour l'entreprise d'ici à 2007-2008. Pour le prochain exercice (2006-2007), le chiffre d'affaires devrait reculer de 80 millions d'euros, dont 60 millions liés aux cessions d'activités prévues.

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