Les PME sont obligées de sacrifier l'avenir
Les entreprises interrogées ont besoin de crédits pour leurs investissements de remplacement ou d'entretien d'exploitation (matériel, locaux ...). C'est 57% des réponses, contre 48% en septembre et 62% en juin. Le besoin en crédit d'investissements, en revanche, reste pratiquement à l'identique, 53% contre 54% trois mois auparavant. Visiblement les PME sont obligées de sacrifier l'avenir. C'est ainsi que les besoins de crédit pour des acquisitions de développement (achats, fusions, ...) baissent à 21% (contre 24% en septembre), les crédits d'investissements d'innovation restent à 19% contre 21%.
Logiquement, les PME interrogées déclarent limiter leurs demandes de financement. Elles sont 25% dans ce cas. Et pourtant ! Elles ont des besoins de financement : 60% ont au moins un besoin, 33% des besoins en trésorerie ou escomptes, 36% des demandes en investissements. Bref, les patrons de PME s'autocensurent en matière de demande de financements.
Autre conséquence logique, les relations avec les banques se tendent. 22% des PME ne reçoivent pas de réponses à leurs demandes de prêts en moins de 15 jours. Les banques s'étaient pourtant engagées à respecter ce délai en mobilisant 96 milliards d'euros de financement pour les TPE et PME. Des entreprises qui peuvent difficilement faire jouer la concurrence, puisque 60% d'entre elles n'ont qu'une banque. De toute manière, les conditions se durcissent, 64% des PME le disent. Les frais restent élevés et les montants plus faibles que souhaité. A tout point de vue, ce baromètre est le signe d'une rechute.
(*) Ce baromètre trimestriel est issu d'une étude menée par l'Ifop à l'initiative de la CGPME et du cabinet KPMG. L'échantillon concerné porte sur 402 dirigeants d'entreprises de 10 à 500 salariés interrogés par téléphone la 2ème semaine de décembre.
Financement, conjoncture : les patrons de PME de plus en plus inquiets
Articles sur CGPME
Articles Economie
Articles les plus lus
Suivez-nous