Le 8ème baromètre trimestriel sur le financement et l'accès au crédit des PME (*) apporte son lot de surprises. Par rapport à l'automne 2010, les patrons de PME interrogés broient du noir, à la fois sur l'économie en générale et sur leurs conditions d'accès au crédit.
Décidément, c'est une semaine noire. Lundi, on apprenait que les français forment le peuple le plus pessimiste au monde (sondage BVA-Gallup portant sur 53 pays). Jeudi, l'Ifop nous assène son baromètre : le moral des patrons de PME françaises repart en négatif. 77% des 400 dirigeants interrogés se montrent inquiets pour l'économie française. Ils n'étaient « que » 69% au mois de septembre dernier, mais 85% en juin 2010 et 80% en mars 2010.
Leur principale difficulté est clairement identifiée. Ils sont 51% à se plaindre des hausses sur les coûts ou les prix infligés par les fournisseurs. Ils n'étaient que 42%, 46%, 35%, 30%, lors des quatre sondages de 2010. La tendance est forte. En revanche, la baisse de leur chiffre d'affaires les inquiète moins, 38% seulement, contre 42%, 58%, 62%, 58% lors des quatre trimestres de 2010. La trésorerie n'occupe que 26% de esprits, l'assureur crédit est cité par 10% des interviewés.
Ce retour au pessimisme économique se traduit par un retour au pessimisme financier. L'impact négatif de la situation économique joue sur les conditions d'accès au crédit de manière importante ou très importante pour 28% des patrons interrogés. Ils étaient 21% trois mois auparavant. On revient au score de juin 2010 : 29%, sans atteindre celui de mars 2010 : 35%. Les entreprises de 20 à 49 salariés semblent les plus touchées dans l'accès au crédit (32% de patrons inquiets dans ce segment), devant ceux de la tranche 100 à 249 salariés (33% de pessimistes).
Les PME sont obligées de sacrifier l'avenir
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