LDLC projette de racheter Rue du Commerce et renoue avec la croissance

« Dans un contexte de consommation dégradé, le groupe a continué à poser les jalons de sa croissance future [...]. Cette stratégie proactive commence à porter ses fruits [...] », a déclaré Olivier de la Clergerie, le directeur général du Groupe LDLC. (Crédit photo : LDLC)

« Dans un contexte de consommation dégradé, le groupe a continué à poser les jalons de sa croissance future [...]. Cette stratégie proactive commence à porter ses fruits [...] », a déclaré Olivier de la Clergerie, le directeur général du Groupe LDLC. (Crédit photo : LDLC)

Le distributeur LDLC négocie l'acquisition du fonds de commerce de Rue du Commerce pour une finalisation prévue au plus tard le 30 juin prochain. L'annonce a été faite à l'occasion de la publication des résultats semestriels de l'entreprise dont les revenus ont progressé de 5,1 % après une longue période repli.

LDLC a annoncé le 7 décembre être entré en négociations exclusives avec Rue du Commerce en vue de mettre la main sur le fonds de commerce de son concurrent. L'acquisition de ce pionnier de la vente en ligne en France devrait être effective au plus tard le 30 juin 2024, après consultation des représentants du personnel et autorisation de l'Autorité de la concurrence. Fondée en 1999, la cible de l'opération est actuellement la propriété de Shopinvest (3 Suisses), qui l'avait lui-même rachetée à Carrefour en 2020. Son dernier chiffre d'affaires connu s'élevait à 251 M€ en 2019 (source : societe.com).

Quel que soit le niveau d'activité de Rue du Commerce aujourd'hui, nul doute qu'il viendra considérablement gonfler le chiffre d'affaires de LDLC. Ce dernier est passé de 724,1 M€ lors de l'exercice 2020-2021 à 567,4 M€ lors du dernier exercice du groupe, sur fond de baisse globale du marché de l'informatique personnelle. Toutefois, la situation de LDLC a déjà commencé à s'améliorer, en témoignent les résultats qu'il vient de publier pour le compte de son premier semestre 2023-2024. « Dans un contexte de consommation dégradé, le Groupe a continué à poser les jalons de sa croissance future avec l'expansion de son réseau de boutiques, le renforcement de sa notoriété notamment par le biais de campagnes publicitaires et l'acquisition de la société A.C.T.I. MAC dans le BtoB. Cette stratégie proactive commence à porter ses fruits [...] », a déclaré Olivier de la Clergerie, le directeur général du Groupe LDLC.

Le rachat d'A.C.T.I MAC apporte 5 points de croissance

Entre avril et septembre derniers, le distributeur lyonnais a dégagé 266,9 M€ de revenus, soit 5,1 % de plus qu'à la même période un an plus tôt. Une progression qu'il doit surtout au rachat d'A.C.T.I MAC, sans lequel il afficherait une croissance de 0,2 %. Dans le même temps, sa marge brute s'est appréciée de 12,7 % à 57,5 M€, tandis que les pertes d'exploitation restaient quasiment stables à -2,3 M€. Finalement, les pertes nettes ressortent à -3,6 M€ contre -1,9 M€ un an plus tôt.

LDLC n'a donc pas renoué avec les bénéfices, mais il est tout de même en mesure d'afficher un Ebitda en hausse de 26,1 % à 2,9 M€. Une progression obtenue en dépit d'une croissance de ses charges de personnel (+17,6 %), et de la mise en place d'un plan d'attribution d'actions gratuites aux salariés, à l'origine d'une charge non-récurrente de 2 M€ sur le semestre.

Le BtoC porte la progression des revenus

La hausse des revenus semestriels de LDLC a été nourrie presque exclusivement par le dynamisme de son activité dans le grand public. Cette dernière a généré 178,6 M€ de facturations (+7,4 % et +5,1 % à périmètre constant), soutenue par les ventes des boutiques qui ont représenté 63,2 M€ (+20,9 %). Sur le segment BtoB, le chiffre d'affaires a peu ou prou stagné (+0,3 %) à 81,3 M€. À périmètre constant, l'activité auprès des professionnels reste toutefois en recul de 10,6 %, toujours impactée par un contexte macroéconomique incitant à la prudence et au report des investissements des entreprises.

Pour l'ensemble de l'exercice en cours, LDLC vise une stabilité de son chiffre d'affaires, restant ainsi prudent face à un marché « actif mais volatil ».

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