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8 octobre 2009 : Les auto-entrepreneurs manquent encore d'accompagnement et de fibre commerciale

Lancé en début d'année, le statut d'auto-entrepreneurs rencontre un succès indéniable, Hervé Novelli, le secrétaire d'Etat aux PME, prévoyant 300 000 adhérents et un milliard d'euros de chiffre d'affaires d'ici fin décembre. Un développement rapide, due à la simplicité du statut, mais qui devrait laisser place à une deuxième étape faite d'accompagnement, c'est l'enseignement d'un sondage mené par Ciel.

Lancé en début d'année, le statut d'auto-entrepreneurs rencontre un succès indéniable, Hervé Novelli, le secrétaire d'Etat aux PME, prévoyant 300 000 adhérents et un milliard d'euros de chiffre d'affaires d'ici fin décembre. Un développement rapide, due à la simplicité du statut, mais qui devrait laisser place à une deuxième étape faite d'accompagnement, c'est l'enseignement d'un sondage mené par Ciel. L'éditeur Ciel a lancé au mois de mars dernier un logiciel de gestion pour les auto-entrepreneurs en téléchargement gratuit. 80 000 auto-entrepreneurs, sur les 200 000 enregistrés fin août l'ont téléchargé. Une base significative pour une étude. L'éditeur a donc interrogé 817 de ces auto-entrepreneurs. Conclusion ? L'adhésion au nouveau statut est forte, les auto-entrepreneurs se sont lancés vite, mais sans étude préalable et sans conseil, avouant même de fortes lacunes commerciales. « Après l'engouement des premiers mois, il faut donc les inciter rapidement à passer à une deuxième étape, faite d'accompagnement, » nous explique Florence Méro, directrice générale de Ciel. Leur profil est celui de gens expérimentés. La moitié d'entre eux ont entre 30 et 50 ans. 60% ont plus de dix ans de vie professionnelle. 32% plus de vingt ans. 38% sont salariés au moment de devenir auto-entrepreneurs. On rencontre presque à parts égales : 35% de chômeurs. 8% sont même retraités. Ils créent essentiellement des activités de services : profession libérale dans 20% des cas, autres services pour 18%, 16% sont dans le commerce, 15% optent pour le bâtiment. Les services à la personne, si médiatisés, ne rencontrent que 7% d'adeptes. L'informatique est à 2%, la création de site internet à 1%. Voilà pour le profil. 62% n'ont mené aucune étude préalable Les critères plus qualitatifs sont aussi plus inquiétants. 62% des auto-entrepreneurs n'ont mené aucune action préalable, 29% seulement une étude de marché et 13% un business plan en bonne et due forme. 55% ont investi moins de 500 euros. 43% ont du mal à trouver des clients, 80% font moins de dix factures par an. Il ne faut peut être pas s'arrêter à ces derniers chiffres. L'essentiel est de se lancer. Et ce statut lève les inhibitions. Bref, les opérations d'accompagnement, délaissées avant d'être auto-entrepreneurs peuvent être menées après, une fois lancé, donc en ce moment. C'est le propos de Florence Méro. Un réseau se met d'ailleurs en place, l'APCE, les Chambres de commerce ou de métiers intègrent désormais les auto-entrepreneurs dans leurs processus de formation et d'accompagnement. Une troisième étape pourrait se profiler. 18% des auto-entrepreneurs actuels envisagent en effet de passer à un statut classique d'entrepreneurs. Il faut peut être porter ce chiffre plus haut en tout cas définir une ambition pour les auto-entrepreneurs, prévoir ceux qui pourront se transformer en entrepreneurs véritables avec des statuts de sarl, eurl ou SA et des moyens plus importants.

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