Après la crise, les solutions de e-achats retrouvent la faveur des entreprises

Cinquième édition du baromètre « e-achat 360° », celui de l'après crise, il montre effectivement une reprise des investissements. Le e-achat a gagné en maturité par la qualité des outils proposés, leur intégration dans le SI des entreprises et dans leur conduite du changement.

L'étude (*) porte sur les investissements en cours et à venir, pour les dix huit prochains mois. Elle jette néanmoins un regard dans le rétroviseur.  Ce qui n'est pas inutile, plus les solutions installées sont anciennes, plus leur changement devrait se rapprocher. Nombre de solutions datent effectivement de plus de trois ans, l'étude épingle : le décisionnel achats, les solutions spécifiques (gestions des voyages ou des notes de frais par exemple), le e-procurement, le référentiel  fournisseur. D'autres sont installées plus récemment, moins de trois ans, l'étude relève ici : la gestion de la relation fournisseurs, celle du e-sourcing, les enchères inversées, la dématérialisation fiscale. Des investissements réalisés en période de crise.

Le développement des outils de e-achat table donc sur un existant, mais remâche quelques déceptions. La partie intégration a laissé des regrets. L'étude recense d'ailleurs tous les freins au développement de ce type d'outils : les réticences des utilisateurs, les coûts d'acquisition, la complexité même de ces outils. Autant de difficultés pour des solutions qui  devraient s'intégrer facilement au SI global.

Des arguments en faveur de nouveaux investissements

A contrario, le panel interrogé remonte plusieurs bénéfices liés aux solutions de e-achats : la productivité, le partage d'information, les gains financiers, la conformité, la gestion décisionnelle. Des arguments en faveur de nouveaux investissements. L'étude  fait d'ailleurs le tour des solutions non installées. Le panel interrogé mentionne (à plus de 50%): la gestion de la relation fournisseurs, la gestion des plans d'action, les enchères inversées, le contrat management, la dématérialisation fiscale des factures de e-payment.

Au fil des questions, on retrouve une constante des outils de e-achats : leur nombre. Le panel les hiérarchise d'ailleurs très difficilement les uns par rapport aux autres. La réalité est toujours complexe avec ces outils, d'autant que la décision est hétérogène, se promène entre Directions achats, responsable de SI Achats et DSI. Les responsables SI achats étant, ou pas, sous la coupe du DSI qui possède, ou non, un pouvoir de décision sur ce sujet. Au vu de l'étude, le DSI semble plus en retrait, du moins la décision devient-elle plus collective (dans 55% des cas), avec une influence prépondérante des Directions achats ou de la « dg ». Curieusement, la DAF semble peu présente, alors qu'elle passe pour un dictateur vis-à-vis des achats.

Hétérogénéité des décideurs, hétérogénéité aussi dans les investissements projetés. Ils vont en priorité à la formation, soit aux métiers de l'achat, soit aux outils du e-achats. Ensuite, dans 40% des réponses, sont mentionnés les progiciels, près de 30% parlent du recrutement d'acheteurs. Le conseil et l'intégration suivent loin derrière. Visiblement, les contraintes RH pèsent sur l'utilisation des outils de e-achats et sur le développement de cette fonction. 

La volonté des entreprises d'étendre le SI Achats

En termes d'investissements fonctionnels, l'étude relève une volonté des entreprises d'étendre le SI Achats. Pratiquement tous les sujets sont concernés. Sont en cours d'installation : les fonctionnalités liées à la gestion de la relation fournisseurs, celles liées au sourcing, au contract management, à la dématérialisation fiscale des factures, aux solutions spécifiques et au décisionnel achat. Dans les dix huit mois à venir, seront mises en avant, les fonctionnalités liées au référentiel fournisseur, au contract management, au e-procurement et à la dématérialisation du « purchase to pay ».

Au-delà de dix huit mois, l'étude souligne les investissements prévus dans : la gestion de la relation fournisseurs, le référentiel fournisseurs, le e-sourcing, le e-payment. En fait, quelle que soit la durée, en cours, dans les dix huit mois à venir, au delà de ces dix huit mois, toutes les fonctionnalités sont sujettes à investissement, certaines plus que d'autres. En revanche, l'étude remarque que les entreprises qui ont déjà un existant ne prévoient pas de nouveaux investissements en solutions de e-achats. L'externalisation, elle, reste fort modeste sur ce sujet.

(*) Enquête réalisée entre le 12 novembre et le 20 décembre, avec  40 entretiens approfondis menés auprès de responsables achats en entreprises, par l'IMA  (ingénierie et management des achats)du pôle Léonard de Vinci et les interviews de prestataires réalisés par la rédaction de notre confrère e-achats.fr.

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