"L'offre Cloud for Financial Services est née du recrutement de l'ancien CTO de Bank of America. L'objectif était de donner de la visibilité aux institutions financières dans leur réglementation très stricte", assure Juliette Macret, VP cloud EMEA chez IB
La deuxième façon de définir un cloud verticalisé est celle du cloud dédié à un secteur d'activité (finance, santé, retail, etc.). Dans ce cas, il fournit des services adaptés au secteur concerné, en tenant compte de ses exigences, de ses réglementations et de ses pratiques spécifiques. Ce type de cloud met l'accent sur la personnalisation et la spécialisation. Prenons l'exemple d'IBM et de son offre Cloud for Financial Services qui adresse le secteur bancaire. Selon big blue, ce cloud offre le niveau de sécurité des données et de conformité aux réglementations que les établissements financiers sont obligés de respecter, mais également les capacités d'évolution et d'innovation qu'ils attendent du cloud public. « Cette verticalisation est née du recrutement de l'ancien CTO de Bank of America Howard Boville. L'objectif était de donner de la visibilité aux institutions financières dans leur réglementation très stricte. Il a donc été décidé d'introduire des points de contrôle valables (environ 500 aujourd'hui) au niveau international, y compris européen ou propres à chaque banque. Ainsi, BNP Paribas exploite IBM Cloud for Financial Services sur tous les points de contrôle, ils en ont trois supplémentaires que nous intégrons. Tous ces points de contrôle servent bien sûr aux auditeurs qui viennent contrôler les établissements financiers », explique Juliette Macret. À partir de son offre IBM Cloud for Financial Services, un véritable écosystème est venu se greffer, d'ailleurs, plus d'une vingtaine de logiciels sont certifiés ou agréés pour IBM Cloud for Financial Services. De cette offre d'IBM découlent d'autres verticaux qui adressent toutes les industries régulées comme par exemple l'industrie pharmaceutique, notamment dans la mise sur le marché d'un médicament. « Le socle technologique est le même, la réglementation, quant à elle, est sujette à interprétation et comment la traduire ? Chaque client va d'abord s'assurer de quelle est sa réglementation et son interprétation ? », indique Juliette Macret.
Pour Florence Frenoy, directrice des ventes Cloud chez DXC Technology, la finance apparaît toutefois comme l'un des rares secteurs d'activité qui peut justifier d'un environnement vraiment dédié. « Comparées aux autres secteurs, les contraintes en termes de compliances dans le domaine de la finance sont très fortes. Chez DXC Technology, nous travaillons justement avec Google Cloud Platform pour bâtir un cloud verticalisé. » Hors finance, il existe aujourd'hui très peu de clouds verticalisés, car les besoins sont souvent transverses et valables dans bon nombre de métiers et secteurs. Toutefois, on peut aussi citer quelques clouds dédiés au secteur du retail comme l'offre Microsoft Cloud for retail annoncé il y a deux ans, ou dans une moindre mesure le cloud de Veeva basé sur un socle Salesforce et qui adresse les sciences de la vie, mais là aussi, on s'aide d'abord du logiciel pour verticaliser.
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