La verticalisation du cloud passe les logiciels

« Tous nos verticaux sont aujourd'hui proposés en mode cloud services », explique Régis Louis, VP EMEA cloud infrastructure chez Oracle.

« Tous nos verticaux sont aujourd'hui proposés en mode cloud services », explique Régis Louis, VP EMEA cloud infrastructure chez Oracle.

La verticalisation du cloud pour un secteur d'activité répond souvent à des besoins généraux dans l'entreprise comme le proposent les éditeurs Workday dans les RH et la planification, Salesforce dans le domaine de l'expérience client ou RingCentral dans la communication et la téléphonie. Pour les experts, la majorité de ces clouds n'est pas considérée, à proprement parler, comme des clouds verticalisés, mais plutôt comme des clouds horizontaux, car les éditeurs ne se limitent pas à un seul secteur d'activité.

« Peu importe le nom que l'on donne, chez Salesforce, nous sommes organisés par industrie et nous proposons aujourd'hui 14 verticaux qui répondent à 80 % des besoins des entreprises y compris les PME. Ces modèles préconfigurés sont des accélérateurs pour nos clients avec des intégrations et innovations dédiées. Pour plus de personnalisation et d'intégration, nous nous appuyons aussi sur nos 250 partenaires qui profitent de l'ouverture de nos plateformes fortement apéisables », résume Bruno Katz, senior vice-président et directeur général adjoint de Salesforce France. Le dirigeant prend notamment l'exemple du groupe énergétique Engie qui a choisi Salesforce Sales Cloud avec des problématiques propres à leur activité. À noter que Salesforce a surtout renforcé son offre verticalisée depuis le rachat de Vlocity en 2020.

De son côté, Oracle mise sur son vaste catalogue applicatif fortement verticalisé tout en s'appuyant sur son offre de cloud public OCI. Pas moins de 16 verticaux sont répertoriés intégrant une multitude de modules. « Tous nos verticaux (du retail à l'hospitality en passant par les télécommunications) sont aujourd'hui proposés en mode cloud services », confirme à ce titre Régis Louis, vice-président EMEA cloud infrastructure chez Oracle. Par exemple, Vodaphone exploite le cloud d'Oracle OCI pour moderniser ses systèmes OSS et BSS critiques, y compris le CRM et la gestion des commandes. Les hôtels Marriott (7600 établissements dans 130 pays) font de même en migrant leurs anciens outils RH vers Oracle Fusion Cloud HCM (Human Capital Management) qui leur permet d'automatiser l'organisation en 15 langues (processus RH de base, recrutement, paie, gestion des absences, évaluation des performances, rémunération et apprentissage). Dernier exemple, les laboratoires Servier utilisent la plateforme cloud Clinical One d'Oracle Health Sciences pour la gestion de leurs essais cliniques. Là aussi, le rôle des partenaires (intégrateurs et ISV) est essentiel pour customiser la verticalisation. Et comme le souligne Régis Louis, pour chacune de ces offres verticales, Oracle met à la disposition de ses partenaires et de ses clients une équipe dédiée.

Des clouds dédiés plutôt que verticalisés

Chez Cheops Technology, son président Nicolas Leroy-Fleuriot préfère parler de clouds dédiés. « Nous avons spécialisé nos offres par exemple avec iCod Healthcare, un cloud dédié à la santé qui bénéficie des plus hautes certifications pour gérer les données de santé. » Le fournisseur développe d'ailleurs des partenariats avec des éditeurs spécialisés du monde de la santé, lesquels construisent leurs offres SaaS grâce à iCod Healthcare. Autres exemples de clouds dédiés chez Cheops, citons iCod In-Memory pour SAP Hana, iCod 400 pour les environnements mainframes et iCod RCO (Red Cloud Oracle) pour les environnements Oracle. Enfin, le bordelais réfléchit à lancer en 2024 une offre iCod dédiée au monde du HPC et de l'IoT. En outre, Cheops s'aide aussi du logiciel pour proposer des offres horizontales comme il le fait avec Mail In France, une suite collaborative souveraine fortement intégrée dans Outlook. Une certification SecNumCloud par l'Anssi est d'ailleurs en cours pour cette offre.

De son côté, IBM s'aide aussi du logiciel pour verticaliser ses offres, surtout pour les workloads critiques autour des environnements VMware et SAP. Big blue porte un autre vertical avec le HPC (High-performance computing). « C'est une verticalisation portée par le logiciel avec Spectrum Symphony pour le monde financier qui nécessite du calcul intensif. Il s'agit d'une offre managée pour laquelle nous avons jumelé le logiciel avec l'infrastructure dans le but d'obtenir les meilleures performances possibles », donne en exemple Juliette Macret, vice-présidente cloud EMEA chez IBM. 



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