Le Syntec Numérique multiplie les initiatives dans le domaine social

La fédération professionnelle Syntec Numérique, souhaite identifier les compétences clefs qui permettront aux acteurs de la formation professionnelle de répondre aux besoins des entreprises. La sensibilisation des femmes aux métiers du numérique et la question du chômage font également partie des préoccupations du syndicat.

Le secteur IT reste toujours le plus important recruteur de cadres, avec 35 000 recrutements réalisés en 2011 et 10 000 créations nettes d'emplois. C'est ce qu'a rappelé Syntec Numérique lors de sa conférence semestrielle. Selon les chiffres issus du syndicat patronal et du Bipe, le secteur emploie 622 000 informaticiens en France qui représentent 3%  des salariés du secteur privé. 93,4% des personnes en poste sont en CDI. « Ces chiffres sont le symbole du dynamisme de notre secteur », s'est réjoui Guy Mamou-Mani, président de Syntec Numérique, « Le succès de l'école 42, fondée par Xavier Niel, est la confirmation de tous les engagements de notre syndicat sur ce sujet. Nous pensons que la profession et les pouvoirs publics doivent se mobiliser pour répondre à la demande en compétences des entreprises. De plus, nous continuerons à nous engager pour porter la voix du numérique auprès d'eux ». 

Pour l'année 2012, le syndicat table sur 6 000 créations nettes d'emplois dans la profession.  Il s'attend donc à un tassement des recrutements liés à la baisse de l'attrition et au marché en 2013. Quoiqu'il en soit, plus de 40% des SSII et des éditeurs de logiciels recherchent des profils ayant une double expertise IT et métier. Les profils demandés par une proportion grandissante d'entreprises par rapport à l'enquête de mars 2012 sont les développeurs d'applications mobiles et les administrateurs de bases de données. En parallèle, de nouveaux métiers apparaissent, surtout ceux liés au web 2.0, comme les community managers.

Négociations sur les classifications des métiers IT

C'est pourquoi le syndicat a ouvert, en mars dernier, des négociations sur les classifications pour obtenir une vision plus claire de la filière et pouvoir examiner les métiers en tension. Par ailleurs, un contrat d'études prospectives signé entre la fédération professionnelle et le Ministère du travail devrait faciliter l'émergence, la reconnaissance et la préparation par la formation aux nouveaux métiers du secteur. Audrey Gueffier, présidente déléguée de la Commission social/emploi/formation, a indiqué que 45 000 contrats de professionnalisation en alternance avaient été conclus dans le secteur du numérique en 2012. Elle a également ajouté que le nombre de périodes de professionnalisation s'élevait à 4 600 et que 42 900 personnes avaient été formées l'an dernier.

Par ailleurs, Syntec Numérique compte poursuivre ses actions pour sensibiliser les femmes aux métiers de l'informatique, avec des opérations telles que Femme du Numérique, présidée par Viviane Chaine-Ribeiro, qui vise à promouvoir l'égalité entre femmes et hommes et à valoriser l'attractivité de la profession pour les femmes. Une « route du numérique au féminin » sera organisée en régions et deux guides seront également publiés sur le sujet.
Guy Mamou-Mani souhaite aussi trouver des réponses qui permettront de résoudre la situation de chômage qui frappe actuellement 36 000 informaticiens. « Il est important de connaître quels sont les profils de chômeurs et les postes qui sont non pourvus », estime ce dernier.

Enfin, le président de Syntec Numérique déplore l'absence de contrat sur le chômage partiel dans le secteur IT. « Il est urgent que notre fédération puisse signer un contrat de ce type », a-t-il insisté. C'est un sujet sur lequel nous espérons réussir à progresser, malgré les freins de certains syndicats, dont j'ignore quelles sont les motivations. Les thématiques sociales, comme celles  concernant la formation, font en effet  partie de nos préoccupations majeures. »

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