Nessink reprend ISA France

Selon toutes vraisemblance, les deux grossistes resteront des entités séparées. Conséquence sociale de leur rapprochement, 32 employés d'ISA France, sur un effectif de 74 personnes, vont quitter l'entreprise.

Depuis sa mise en redressement judiciaire au mois d'août dernier, ISA France était à la recherche d'un repreneur. Sur 9 dossiers étudiés, c'est finalement celui du grossiste de Courbevoie (92) Nessink, soutenu par un fond d'investissements, qu'a sélectionné le tribunal de commerce de Nancy. Toutes deux présentes sur le marché des consommables d'impression, les deux sociétés diffèrent en revanche par leur envergure. Alors qu'ISA France affichait pour l'année 2004 un chiffre d'affaires de 211 M€ (source guide des grossistes Distributique), son repreneur a généré 12,9 M€ de revenus au titre de son exercice 2005. Selon toute vraisemblance, les deux grossistes resteront des entités séparées avec, notamment, une logistique distincte. Au niveau social, la reprise d'ISA France s'accompagne d'une réduction de son effectif actuel qui va passer de 74 à 42 personnes. «La moitié des départs sont volontaires», tient à préciser François de Chiara, le PDG de ISA France. Ce dernier reste dans l'entreprise à l'instar d'Etienne Jacquemin, le directeur commercial d'ISA France. En revanche, Pierre-Emmanuel Bur, le directeur du développement de la société quitte ses fonctions. Le rachat d'ISA France et les difficultés qui l'ont précédé trouvent leur origine dans le changement de prestataire logistique auquel a procédé le grossiste en août 2004. «Le passage de relais entre l'ancien et le nouveau prestataire s'est mal passé, relate François de Chiara. Nous nous sommes retrouvés dans une situation où la vision que nous avions de nos stocks était erronée». Une mésaventure qui, selon le grossiste, lui a coûté 30% de son chiffre d'affaires sur l'ensemble de son exercice 2004. Malgré un retour à la normal de son système logistique au mois d'octobre suivant, ISA France n'est jamais revenu à un niveau d'activité acceptable. Et cela, malgré un plan social et une diversification dans l'électronique grand public qui n'a pas donné de résultats aussi vite qu'escompté. Suivi par son actionnaire, qui a recapitalisé l'entreprise en 2005, et par les banques, ISA France aura donc malgré tout réussi à poursuivre son activité pendant deux ans après ses premiers déboires. Jusqu'à ce que son actionnaire et les banques finissent par déclarer forfait.

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