Prologue parvient à prendre le contrôle d'O2i

Georges Seban, le président de Prologue, devient aussi celui d’O2i, dont la direction opérationnelle continuera d’être assurée par Jean-Thomas Olano. Crédit photo : D.R.

Georges Seban, le président de Prologue, devient aussi celui d’O2i, dont la direction opérationnelle continuera d’être assurée par Jean-Thomas Olano. Crédit photo : D.R.

Après 9 mois de bataille, Prologue et O2i sont parvenus à un accord pour permettre au premier de prendre les rênes du second. Jean-Thomas Olano, le fondateur d'O2i, continuera cependant d'en assurer la direction opérationnelle.

Cela semble être la fin d'un feuilleton financier qui dure depuis octobre 2014. Ce 30 juin, l'éditeur et intégrateur Prologue a annoncé être parvenu à un accord permettant un « rapprochement », ou plutôt une prise de contrôle, « amical » de la société de services et éditeur O2i. Le resserrement des liens entre ces entreprises doit permettre la constitution d'un semble qui pèse aujourd'hui 70 M€ et prévoit d'en réaliser 100 d'ici 5 ans. Le bouclage de l'opération n'est pas passé par une prise de contrôle majoritaire du capital d'O2i. Prologue a plutôt scellé un accord avec Jean-Thomas Olano, le PDG et fondateur d'O2i. Celui-ci a accepté d'apporter 15% de ses actions O2i (sur un total de 20%) dans une structure commune qui sera créée avec Prologue et détiendra 3,3% du capital de ce dernier. En parallèle, il a été convenu que Jean-Thomas Olano continuera d'assurer la conduite opérationnelle d'O2i en tant que directeur général. Georges Seban, le président de Prologue, devient quant à lui également président d'O2i.

Jean-Thomas Olano a finalement changé d'avis

L'adhésion de Jean-Thomas Olano au projet est somme toute inattendue. Dès le début, l'homme s'était farouchement opposé à la prise de contrôle d'O2i par Prologue. En octobre 2014, il arguait notamment dans nos colonnes qu'il n'existait aucune synergie entre les deux entreprises. Pour mettre toutes les chances de son côté dans la bataille, l'homme était monté à 20% du capital de la société qu'il a créée alors qu'il ne disposait que de 16,4% de ses actions initialement. Il avait même obtenu en février dernier le rejet par son conseil d'administration de l'OPE de Prologue sur la base d'un rapport rendu par des experts indépendants. Par la suite, c'est l'autorité des marchés financiers elle-même qui avait  déclaré non-conforme le projet d'offre publique d'échange déposée par Prologue.

L'opiniâtreté de Prologue

Prologue ne s'est toutefois pas laissé démontée. L'entreprise a continué de monter au capital d'O2i, jusqu'à posséder 25% de la société et de droits de vote à compter du 8 juin. Elle a alors fait inscrire la nomination de deux nouveaux administrateurs à l'ordre du jour de l'assemblée générale mixte des actionnaires d'O2i qui était convoquée le 29 juin. Durant cette réunion, les actionnaires d'O2i ont accepté que deux représentants de Prologue soient nommés administrateurs aux côtés de Jean-Thomas Olano. Il faut croire que cette situation a amené le récalcitrant à revoir son jugement sur l'opportunité d'un rapprochement entre O2i et Prologue.

 

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