Stratégie : Computacenter France applique à présent un modèle européen

Présent entre autres en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Autriche, le chaîniste définit désormais avec les dirigeants de ses filiales des stratégies déployées à l'échelle européenne. L'événement majeur des derniers mois pour le groupe Computacenter est d'être devenu européen. » Denis Garnier, le patron de la filiale française du chaîniste, a au moins deux bonnes raisons de mettre en lumière ce changement. D'abord parce qu'il relaye ainsi un message corporate que son propre patron, Mike Norris, tient à faire passer depuis que le groupe s'est étendu en Allemagne et en Autriche avec le rachat de Compunet au début de l'année 2003. Et, surtout, parce que cette nouvelle orientation du chaîniste britannique a des répercussions concrètes dans le mode de fonctionnement de ses filiales, et donc de Computacenter France. Ainsi, en avril 2004, la filiale hexagonale annonçait, à l'initiative de sa maison mère, la mise en place d'une cellule baptisée MBG (Medium Business Group) pour cibler les PME dotées d'au moins 100 postes (lire Distributique n° 435 page 12). Une création stratégique pour un revendeur habitué à s'adresser à des clients possédant un parc d'au moins 500 postes, et que les filiales britannique et allemande de Computacenter avaient déjà réalisée. Si cette nouveauté est pour l'heure l'illustration la plus marquante de l'européanisation de la politique du chaîniste, ce n'est pas la seule qu'on note au sein de la filiale française. Le nécessaire développement de la maintenance « Nous venons de confier à Patrick Tuil, auparavant en poste chez NCR, la fonction de directeur de la maintenance », annonce Denis Garnier. Une nomination qui, au-delà de l'arrivée d'une nouvelle recrue, correspond à la création d'un poste. « Le développement de la maintenance est un objectif clairement identifié par le groupe. C'est pourquoi nous affectons une direction à cette activité. En outre, nous sommes en train de remettre à plat les process qui lui étaient jusqu'alors appliqués, sur la base cette fois-ci du système d'information de Computacenter au Royaume-Uni », détaille le directeur général de la filiale française. L'effet de groupe se joue également sur la mutualisation des outils destinés à fournir certaines prestations aux clients. Il y a trois ans, Computacenter créait dans son siège de Hatfield, en Angleterre, un « Solution Center ». Un laboratoire multiplate-forme où le chaîniste, ainsi que les entreprises elles-mêmes, peuvent venir tester la validité d'une architecture informatique. Après l'avoir ouvert aux clients de sa filiale allemande, le chaîniste vient de faire de même avec Computacenter France. « Nous procédons actuellement à la formation de nos commerciaux et à la localisation des outils marketing dédiés à cette offre », indique Denis Garnier. Une européanisation de la filiale française qui ne l'empêche toutefois pas de continuer en parallèle à se doter des outils et structures nécessaires à la constante adaptation à son marché local. Forte hausse des ventes sur les quatre premiers mois En juin prochain, Computacenter France devrait ainsi ouvrir un nouvel entrepôt de 4 000 m2 à Aulnay-sous-Bois, dans la zone d'activités de Garonor, en plus de celui de 10 000 m2 dont il dispose déjà. Une extension devenue nécessaire en raison d'une augmentation de 37 % de ses ventes sur les quatre premiers mois de l'année 2004. « Cela s'explique par une baisse des prix et par l'élargissement de notre panel de produits, précise Denis Garnier. Notamment dans les solutions d'impression (lire encadré), les accessoires et les options dont les ventes participent à hauteur de 12 % à cette hausse. » La prochaine grande annonce de Computacenter France devrait intervenir à la rentrée avec le recrutement d'un directeur des services de distribution chargé d'assurer la croissance en volume de cette activité.