(23/08/04) - Peoplesoft tarde à convaincre les utilisateurs américains de JD Edwards de tout le bien que la fusion des deux éditeurs de PGI était censée leur apporter. Douze mois après la réalisation de l'opération c'est en tout cas ce qu'indique l'enquête menée du 16 au 20 août par notre confrère Computerworld (*). Sur les 48 utilisateurs interrogés, 21 considérent que le rachat de JD Edwards a eu un effet négatif pour eux et seulement six portent un regard favorable sur l'arrivée de Peoplesoft. De plus, 29 auraient préféré que JD Edwards demeure indépendant contre une dizaine favorable au rachat. Selon Frederick Pond, DSI de Schnitzer Steel Industries et président du Quest International Users Group, groupe indépendant de clients JD Edwards, l'héritage à gérer a deux faces. D'un côté les évolutions technologiques et le support sont au moins au même niveau qu'avant la fusion mais il a souvent fallu changer d'interlocuteurs commerciaux et s'adapter à la culture Peoplesoft. Selon Frederick Pond, JD Edwards privilégiait le relationnel avec ses utilisateurs là où Peoplesoft présente un modèle plus orienté sur les ventes. Mari Jo Moody, responsable de clientèle pour Batesville Casket, va plus loin et affirme que les grands perdants sont les entreprises de taille moyenne - comme la sienne - particulièrement choyée par JD Edwards. Selon elle, Batesville Casket "jusqu'alors habitué à une relation de proximité avec son éditeur de PGI ne compte plus que comme un petit client parmi d'autres". Interrogé sur les résultats de l'enquête et faisant fi des critiques, Ram Gupto, Vice-président de Peoplesoft en charge des produits et de la technologie, estime la fusion est un succès, notamment pour les utilisateurs. Reste à les convaincre. Ces derniers demeurent très perplexes sur leur avenir informatique et pourraient utiliser Connect 2004, la conférence utilisateurs de Peoplesoft qui se tiendra en septembre à San Fransicco, pour se faire entendre. David Hilmer, DSI de GrafTech International et utilisateurs JD Edwards qui sera présent en Californie, affirme ne pas encore être sûr de recevoir la même attention de la part de Peoplesoft que celle obtenue du temps d'un JD Edwards indépendant. (*) Enquête réalisée sur la base de 15 entretiens avec des utilisateurs JD Edwards et d'un sondage informel auprès de 48 responsables IT abonnés à Computerworld.
Du vague à l'âme chez les utilisateurs JD Edwards américains
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