GSM World Congress 2004 : UMTS, l’offensive d’Orange

Orange a profité du salon GSM World Congress, qui se tenait la semaine dernière à Cannes, pour dévoiler ses futurs services de téléphonie de troisième génération. Vingt grandes villes françaises devraient être couvertes d'ici à la fin de l'année. L'UMTS entre en phase commerciale. Lors du salon GSM World Congress 2004, qui s'est tenu la semaine dernière à Cannes, Orange a ainsi annoncé avoir, dans le cadre de ses expérimentations « Ville Orange 3G », entamé des tests commerciaux dans plusieurs villes, dont Cannes, Toulouse et Lille, auprès de 4 000 utilisateurs. Comme SFR, l'opérateur prévoit un lancement de masse avant l'an prochain. De son côté, Bouygues Telecom continue d'afficher sa prudence vis-à-vis de l'UMTS : seuls des tests en Île-de-France sont prévus d'ici à la fin de l'année. Lors de sa conférence de presse, Orange est resté assez discret sur les nouveaux services qu'il compte déployer sur son réseau UMTS. L'opérateur s'est borné à préciser que ses expérimentations incluent des services de visiophonie et l'accès illimité aux contenus multimédias. Il a, en revanche, pointé du doigt les fabricants de téléphones mobiles, accusés de ne pas savoir fournir en volume des terminaux bimodes GSM/UMTS. Pour l'instant Orange utilise deux téléphones mobiles, l'A835 de Motorola et l'U8150 de LG, ainsi qu'une carte PC-Card de Novatel/Lucent, conçue pour les entreprises. 250 Kbit/s en ville et 120 Kbit/s à la campagne Côté couverture, il disposerait aujourd'hui de mille sites radio opérationnels en France et en Angleterre, basés sur des technologies fournies par Alcatel, Nortel et Nokia. D'ici à la fin de l'année, il devrait couvrir plus de vingt villes de l'Hexagone, dont Paris, Lyon et Marseille. Outre-Manche, l'opérateur annonce que son réseau est utilisé par près de 40 % de la population et dessert dix grandes villes, dont Londres, Manchester et Édimbourg. S'il mise sur le déploiement de la 3G (troisième génération de téléphonie mobile) dans les grands centres urbains, Orange pourrait recourir à la norme Edge pour « desservir » les campagnes. Suivant en cela Bouygues Telecom, qui a annoncé un investissement de 200 ME pour passer du GPRS à Edge, à partir de mai prochain, et la disponibilité des premiers services d'Internet mobile i-Mode sur cette technologie en fin d'année. Le calcul fait par les opérateurs est surtout économique. La plupart des zones rurales ou urbaines peu peuplées n'ont pas forcément besoin de la capacité fournie par les stations de base UMTS (avec des débits moyens de 250 Kbit/s). Vu de l'opérateur Orange, Edge présente l'avantage d'offrir des débits de données bien supérieurs à ceux du GPRS et d'être moins coûteux à déployer que l'UMTS. Vu des utilisateurs, Edge a l'avantage de fournir des débits de 100 à 120 Kbit/s, contre 20 à 30 Kbit/s pour le GPRS. Selon Orange, 90 % de la population française devrait accéder à l'une ou l'autre des technologies d'ici à... 2009. Il est à noter toutefois que l'UMTS a un avantage moins connu des utilisateurs citadins. La norme ayant une efficacité spectrale bien supérieure à celle du GSM et de ses évolutions, elle permet de faire passer trois fois plus d'appels sur le même spectre radio. En théorie, l'UMTS devrait permettre de décongestionner les réseaux existants et donc d'offrir une meilleure qualité de service voix, à un prix plus avantageux pour les clients (ou à une meilleure marge pour l'opérateur). Les alternatives WiFi et WiMax Alors que le déploiement de l'UMTS s'accélère, celui de ses alternatives ou compléments se poursuit. L'une des tendances les plus commentées au GSM World Congress était le couplage des offres WiFi et GPRS avec un roaming transparent entre les deux technologies, notamment grâce à une identification au travers de la carte SIM. Malheureusement, l'époque n'est pas à la baisse des prix. Et dans le Palais des festivals, SFR proposait, par exemple, une carte pour trois jours d'utilisation WiFi pour la modique somme de... 80 €. Un autre standard radio, WiMax, a également beaucoup fait parler de lui à Cannes. Capable de fonctionner dans la bande des 2,5 GHz, des 3,5 GHz et dans la bande libre des 5,x GHz, WiMax (aussi connu sous l'appellation 802.16) est conçu pour fournir des services de boucle locale radio dans les zones à faible densité de population des pays développés ou dans les pays en voie de développement sans infrastructure filaire en place. Pour Dan Sweeney d'Intel, la véritable adoption de la norme aura lieu en 2005, avec l'arrivée de 802.16e et l'intégration d'antennes amplifiées intelligentes dans les équipements d'abonnés. Cette innovation permettra de se passer d'une antenne externe et de réduire sensiblement le coût de « raccordement » des abonnés. Selon Dan Sweeney, le prix d'un CPE WiMax devrait alors passer aux environs de 150 $, tandis que celui d'une station de base chutera entre 10 000 et 20 000 $. Vers 2006/2007, Intel estime qu'il sera possible d'intégrer WiMax dans une carte pour portables, comme peuvent l'être aujourd'hui les cartes WiFi. WiMax pourrait alors devenir un complément ou une alternative aux réseaux de 3G dans les campagnes et même dans certains centres urbains.

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