Interview : Fabienne Clochette Directrice de la Fnebim “ Nos formations sont maintenues jusqu’en décembre ”

Le 48e congrès de la Fnebim se déroulera du 7 au 9 mai à Biarritz. En avant-première, Fabienne Clochette, directrice de la fédération, en détaille les principaux enjeux, en particulier celui lié à la formation des ingénieurs et techniciens bureautiques et informatiques. Distributique La Fédération nationale des équipements bureautiques, informatiques et mobiliers (Fnebim) a lancé en 2004 un programme de formation pour les techniciens et les commerciaux en systèmes d'impression. Dans quel cadre s'inscrit-il et comment va-t-il évoluer au second semestre ? Fabienne Clochette Ce programme s'inscrit dans le cadre du dossier formation porté par la Fnebim au nom de la branche professionnelle et cofinancé par l'État et par l'Europe. Il devait initialement s'achever le 30 juin, mais va être prorogé* jusqu'à la fin de l'année, ce qui nous permet de prévoir d'autres actions de formation au second semestre. Des actions qui s'adresseront une nouvelle fois aux populations évoluant dans les systèmes d'impression. Cette profession a la priorité parmi celles que nous représentons parce les mutations technologiques de ce secteur entraînent des risques de disparition de certains de ses métiers, par exemple celui de technicien analogique, plus importants que dans les autres. Nous avons donc pris le parti, au premier semestre, de proposer des formations de premier niveau destinées à des techniciens n'ayant pas, ou quasiment pas, de connaissances en numérique. Au second semestre, en revanche, nous proposerons des cursus de plus haut niveau pour fournir un cursus d'enseignement complet. Parallèlement, nous allons probablement monter, à l'intention des populations de commerciaux, une session sur le code des marchés publics pour les aider à répondre dans les meilleures conditions aux appels d'offres. D. Que prévoyez-vous pour 2005 ? Allez-vous étendre ce programme aux informaticiens ? F.C. Absolument. En 2005, la Fnebim est décidée à poursuivre ce projet de formation, notamment auprès des techniciens et commerciaux évoluant dans les solutions informatiques. Nous allons tenter d'obtenir un financement au niveau européen et auprès de l'État, via cette fois les Régions, du fait de la décentralisation. D'ailleurs, à ce propos, nous demanderons à des représentants des distributeurs de nous accompagner pour rencontrer les politiques locaux. D. Et si vous n'obtenez pas ces financements ?... F.C. Les actions que nous allons proposer afficheront un tarif plus élevé pour les entreprises, mais elles seront tout de même organisées. Le travail d'ingénierie aura été effectué avant de déposer les demandes d'accompagnement financier. La Fnebim prend le risque d'un refus, l'essentiel pour elle étant de servir les entreprises quoi qu'il arrive. D. La Fnebim s'attache à l'élaboration de référentiels métiers et d'un outil de diagnostic des besoins pour les employeurs . De quoi s'agit-il au juste ? F.C. Faisant état des compétences nécessaires à chaque fonction, les référentiels métiers constituent l'outil de base pour élaborer des formations. C'est ce qui nous a conduits à en préparer sur nos six métiers prioritaires (lire encadré). Pour l'heure, les référentiels systèmes d'impression sont prêts, et les référentiels relatifs aux professions informatiques sont en cours de validation. Ils ont été établis dans le cadre de groupes de travail réunissant la Fnebim, un prestataire spécialisé et des salariés d'entreprises de tailles (de 9 à 70 salariés) et de régions différentes. Nous travaillons parallèlement à l'élaboration d'un outil logiciel d'aide au diagnostic des besoins en formation, qui permettra de détecter les savoir-faire et les besoins en formation d'un salarié. Le premier sera prêt en mai en vue d'être testé, les autres le seront d'ici à la fin de l'année. D. Quel est globalement l'objectif poursuivi par la Fnebim en matière de formation et le lien avec la réforme nationale de la formation professionnelle ? F.C. La réforme de la formation professionnelle (lire Distributique n° 427) nous a permis d'accélérer nos démarches et de mobiliser plus facilement nos partenaires sur le sujet. Mais la Fnebim aurait de toute façon porté le dossier formation pour sa branche. Son objectif est d'offrir aux entreprises des solutions de formation adaptées à leurs besoins, à l'évolution de leurs métiers, et qui soient financièrement accessibles. Dans cette optique, les cursus que nous élaborons seront d'ailleurs sanctionnés par un certificat de branche professionnelle. Ce certificat sera probablement intégré à la future grille de classification conventionnelle des métiers, sur laquelle nous travaillons actuellement. Cela se fera selon le même principe que le DECF, par exemple, qui sanctionne un niveau de savoir-faire pour les professions comptables. D. Quand doit aboutir la réflexion sur la future grille de classification des métiers, que défend la Fnebim ? F.C. C'est un chantier qui s'étalera sur deux bonnes années ! Nos métiers ont tellement évolué qu'il s'agit d'un travail réellement nécessaire. Dans l'ancienne grille, élaborée en 1988, un technicien de maintenance intervenant sur un réseau, par exemple, était censé être un ingénieur. Pourquoi ? Parce qu'à l'époque les réseaux étaient réservés aux grosses structures et exigeaient un certain niveau de compétence en maintenance et en informatique pour intervenir dessus. Or aujourd'hui, dès que deux PC sont reliés à une imprimante, on parle de réseau, ce qui change la nature des compétences associées au profil de technicien réseaux. Notre ambition est donc de bien identifier les métiers de notre branche et, si possible, d'anticiper l'émergence de nouveaux profils pour que, à terme, cette grille facilite les recrutements et la gestion des compétences des décideurs. D. Intégrez-vous à vos réflexions la nécessité pour vos adhérents de bénéficier aussi de formations et de certifications liées aux marques de leurs fournisseurs ? F.C. Dans le cadre d'un programme financé par l'État, nous ne saurions proposer des formations liées à une marque. Elles doivent porter sur des contenus génériques. Mais, compte tenu de ce problème, nous pourrions justement établir que le rôle de la branche professionnelle est de préparer des formations génériques qui serviraient de troncs communs à plusieurs cursus. À charge pour les fabricants de proposer ensuite des enseignements complémentaires liés aux spécificités de leur technologie. Lorsque nous aurons établi nos formations, nous comptons aller rencontrer les constructeurs pour comprendre leurs besoins et étudier comment l'on pourrait travailler ensemble.

s'abonner
aux newsletters

suivez-nous

Publicité

Derniers Dossiers

Les meilleures alternatives à VMware

Les meilleures alternatives à VMware

Beaucoup d'informations et d'annonces sont venues perturber les DSI, les opérateurs IT et les partenaires de VMware depuis son rachat par Broadcom. Pour certains d'entre eux,...

2024, l'année de Windows 11

2024, l'année de Windows 11

Si le parc de PC dans les entreprises françaises fonctionne encore majoritairement sous Windows 10, Microsoft a toutefois fixé la fin de son support le 14 octobre 2025....

Publicité