1 serveur sur 3 hébergé en datacenter est virtualisé


Le cloud privé, associé à de meilleures garanties

Pour Markess, la progression de la virtualisation témoigne d'une dynamique pour les clouds privés d'entreprise. Le cabinet rappelle qu'à la différence du cloud public, le cloud privé implique la mise en place d'un hébergement spécifique, soit en interne dans l'entreprise, soit dans le datacenter d'un prestataire. Selon Emmanuelle Olivié-Paul, dans un contexte économique tendu, c'est l'optimisation des coûts d'exploitation IT qui amène les entreprises vers le cloud public, alors que le choix de clouds privés internes relève plutôt de la recherche d'agilité et, pour beaucoup, de l'assurance d'obtenir de meilleures garanties.

L'analyste note par ailleurs une forte corrélation entre le niveau de recours au cloud privé et la maturité de certaines approches : la virtualisation des serveurs, mais aussi la consolidation des environnements hébergés dans les datacenters. Si ces deux démarches tirent aujourd'hui les investissements réalisés, on note aussi une progression des projets visant à standardiser les environnements, à les rationaliser et à mutualiser les ressources. L'étape suivante étant l'automatisation de l'approvisionnement. « Certaines entreprises vont plus vite, indique l'analyste. Toutes celles qui ont des besoins de time to market sont plus matures sur ces sujets-là. Le modèle de business de l'entreprise, de même que sa culture, ont une influence certaine. L'industrie, par exemple, a l'habitude d'automatiser ses process ».

Un mouvement lent de transformation

36% des 140 décideurs interrogés disent recourir déjà à du cloud privé, 24% comptent le faire d'ici 2013 et 14% après 2013. Mais 18% ne l'envisagent pas. En revanche, dans cette dernière catégorie, qui semble réfractaire au cloud privé, 47% recourent ou comptent recourir à du cloud public.

En 2011, environ 32% des serveurs hébergés dans des datacenters seraient concernés par du cloud privé externe et 7% par du cloud privé interne, note enfin le cabinet d'études. D'ici 2013 et à isopérimètre, cette part devrait presque doubler dans le premier cas. Quant à la part des serveurs concernés par le cloud privé interne, elle devrait tripler.

Néanmoins, note Markess, l'adoption du cloud privé reste un mouvement lent de transformation en raison des impacts conséquents sur les datacenters (révision des architectures informatiques et des processus existants, changement des missions de la DSI...) et des enjeux associés (performance réseaux, gestion des engagements de services, confidentialité et localisation des données). Le cabinet prévoit donc des étapes intermédiaires avant « l'étape ultime du cloud privé incluant l'automatisation de l'approvisionnement ». Une démarche qui s'appuiera obligatoirement sur des soutiens externes : éditeurs, sociétés de services et cabinets de conseil.

(*) Des chiffres qui n'incluent ni le matériel, ni les revenus réseaux, ni les volets BTP et énergétiques des datacenters. Ils ont été établis en évitant tout double compte, précise Markess. Les revenus d'offreurs situés hors de l'Hexagone sont compris.

(**) Ce budget informatique inclut les dépenses internes (frais généraux et charges de personnel) et externes (achats d'équipements, solutions logicielles, services...).




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