Chronomicro perd des franchisés mécontents

Depuis le mois de juillet, l'enseigne de dépannage à domicile à perdu quatre franchisés et devrait enregistrer prochainement une nouvelle défection. Ils mettent en avant le manque d'appui du franchiseurs pour expliquer leur départ.

L'enseigne de dépannage informatique à domicile Chronomicro fait face à une hémorragie dans les rangs de ses franchisés. Entre la fin décembre et le tout début janvier, trois des dix-huit agences du réseau ont cessé d'arborer ses couleurs. Les agences de Versailles (78) et de Pontault-Combault (77) ont ainsi « tombé l'enseigne » pour poursuivre leur activité en indépendants. S'agissant de Chronomicro Vincennes (94), l'agence a tout bonnement été revendue à un repreneur qui évolue lui aussi dans le domaine du dépannage informatique à domicile. Ces trois départs ont été précédés par la fermeture de l'agence de Chronomicro d'Anglet (64) en juillet dernier. Un cahier de doléances rempli Ils ont une valeur symbolique importante à deux titres puisque que les agences de Versailles, de Vincennes et de Pontault-Combault sont parmi les premières à avoir rejoint Chronomicro et que les deux dernières se trouvaient dans le peloton de tête des franchisés de l'enseigne au regard du chiffe d'affaires qu'elles réalisaient. Dans peu de temps, une cinquième agence Chronomicro devrait elle aussi abandonner le franchiseur. Autant dire que le divorce entre ces agences et le franchiseur se fait sur fond de fort mécontentement. La liste des doléances des anciens franchisés est longue. Morceaux choisis : « On nous demande de toucher les particuliers alors que ce sont les entreprises qui nous font vivre. Le franchiseur n'a rien fait pour nous aider à adresser les professionnels ». « Historiquement, la vente de matériel devait représenter un tiers de notre chiffre d'affaires. Mais sans centrale d'achat, nous sommes trop chers par rapport à nos concurrents car nous devons marger à 25% pour survivre et verser notre contribution au réseau». « La présentation de bon nombre des partenariats décrits dans la présentation que nous a fourni le franchiseur avant notre adhésion est tronquée. Par exemple, nous n'avons pas d'accord de sous-traitance avec Orange pour dépanner ses abonnées, seulement un statut de revendeur. De la même façon, Chronomicro dit avoir passé un accord avec Acer alors que seule l'agence de Paris, liée à la direction de la structure franchiseur, en bénéficie » « Le franchiseur n'a fait aucune publicité autour de la marque Chronomicro. On nous a fait savoir qu'il existe un numéro d'appel national mais il nous est interdit de le communiquer. La seule chose que l'on nous a préconisée c'est de nous inscrire nous même sur tous les sites de recherche de prestations diverses et variées» « l'agence pilote de Paris dispose d'un technicien référent sensé nous assister chez les clients moyennant paiement. J'ai fait appel à lui sans rien voir venir au bout de 15 jours » La justice pourrait trancher Pour Stephane Thabart, ces récriminations ne sont pas justifiées. S'agissant de la promotion de la marque Chronomicro, le directeur de la franchise met en avant le fait que l'enseigne a fait parler d'elle dans une émission à forte audience comme Capital sur M6 et dans de nombreux magazines de la presse écrite. Pour lui, bien que le réseau ne dispose pas d'une centrale d'achat, il signe tout de même des contrats cadres avec les grossistes pour garantir de meilleurs conditions d'achats à ses agences ». Ce que démentent certains franchisés en faisant valoir que chacun d'entre eux est enregistré sous son propre nom auprès des grossistes. De fait, l'abandon de l'enseigne Chronomicro ne devraient, selon eux, rien changer quant à leurs conditions d'achat chez des distributeurs comme TechData, SQP et Ingram Micro. Dans cette partie où chacun se renvoie la balle, c'est finalement la justice qui pourrait trancher puisque certains ex-franchisés ne cachent pas leur intention de vouloir traîner Chronomicro devant les tribunaux.

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