3% de croissance prévus en 2011 pour les logiciels et services


« On revient de loin »
Les plus performants, les éditeurs, ont atteint 2% de croissance en 2010. Les logiciels d'infrastructures se placent en tête, avec +3%, les logiciels applicatifs en retrait avec +1%. Les logiciels embarqués sont également à 3%, mais représentent une plus faible part de ce marché. « On revient de loin », commente Bruno Vanryb, patron d'Avanquest et président du collège « éditeurs ». Il garde néanmoins la nostalgie des croissances d'antan. La profession reste en effet très en retrait par rapport à 2008. Un programme d'action spécifique aux éditeurs sera présenté, dans le cadre de Syntec Numérique, le 15 novembre prochain, afin de les dynamiser.

Les SSII sont plus en retard que les éditeurs. « 2010 n'a rien à voir avec 2009 » analyse Olivier Vallet, directeur général de Stéria et Président du collège SSII, « mais les services informatiques ne sont qu'à +0,5% de croissance moyenne sur l'année ». C'est l'infogérance, surtout applicative, qui arrive en tête des activités avec +2%, l'infogérance d'infrastructures se place à +1%, les projets, l'intégration, le développement et l'assistance technique sont à +0,5%, le conseil stagne à 0% (contre -8% en 2009).

Troisième secteur d'activité, le conseil en technologie, avec +2%, retrouve des couleurs surtout aux 2ème et 3ème trimestres. La R&D externalisée se situe à +2%, l'informatique scientifique technique et industrielle à +1%. 79% des répondants constatent une hausse des appels d'offres, mais 20% seulement les voient augmenter en taille. Comme partout, l'optimisme est relatif.

Très attendue, la projection sur 2011, fait apparaître une prévision de 3% de hausse pour les logiciels et systèmes. Là encore l'optimisme reste prudent, et les chiffres variables suivant les métiers. La croissance monterait à 4% pour les éditeurs, resterait à  1 / 1,5 % pour les SSII.  Les questionnaires envoyés par IDC à 300 DSI, montrent que 49% des répondants prévoient une hausse de leurs dépenses externes sur 2009, et 53% sur 2011. Les intentions à la baisse sont de 37% en 2009 et 27% pour 2011. Des écarts qui montrent une intention de recourir d'avantage aux prestations des adhérents du Syntec Numérique, mais avec des écarts faibles, d'une année à l'autre, incitant à la prudence.

(*) Les chiffres du Syntec Numérique sont issus d'une enquête menée par IDC au mois d'octobre 2010.

Se faire entendre des pouvoirs publics

S'ils ont peu de chance de défiler entre Bastille et Nation ou de bloquer les trains, les dirigeants de Syntec Numérique n'en cherchent pas moins les moyens de se faire entendre, mieux connaître et reconnaître des pouvoirs publics, et même de l'opinion. « Nous n'avons pas de matériel à présenter, pourtant aux yeux de parents d'élèves, des étudiants, des élus, nous devons montrer que nous sommes l'industrie du futur » lance Guy Mamou-Mani.

C'est la raison du changement de nom, de la volonté de s'élargir à d'autres organismes professionnels. Une question d'image et surtout la volonté de peser sur les dossiers chauds. Guy Mamou-Mani a cité le crédit impôt recherche et le statut de jeune entreprise innovante menacés par la rigueur budgétaires. Sans oublier la taxe professionnelle.

Jean Mounet son prédécesseur avait déjà montré son découragement et son agacement devant l'empilement de rapports publics et l'absence de décision. Les nouveaux élus veulent souligner les bons points : création d'une DSI de l'Etat, programme TIC & PME, comité stratégique de la filière STIC.  Toutefois, ils vont passer à la vitesse supérieure pour profiter par exemple du grand emprunt, plutôt tourné vers les infrastructures. Et montrer qu'ils ne sont pas uniquement sur le marché des entreprises mais touchent aux nouveaux besoins (santé, mobilité, dématérialisation etc...), où la France a besoin d'innovation et de réduction de coûts. C'est une des raisons du changement de nom.

 

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