Adept Télécom en redressement judiciaire jusqu'à fin janvier

Fortement bouleversé au niveau international, par une cascade de rachats, le monde des constructeurs réseaux l'est également en France. L'un des derniers acteurs nationaux, Adept Télécom tente de sortir d'une situation financière périlleuse.

La filiale de Discofone, Adept Télécom, qui fabrique des matériels réseaux pour TPE a été placée en redressement judiciaire le 30 juillet 2009. Cette période va s'achever fin janvier et le Tribunal de commerce devra statuer à nouveau. Au cours de cette période, la société a réduit ses coûts de structures (en passant de deux bâtiments à un sur son siège au Creusot) et ses effectifs (20 suppressions de postes sur 57 salariés, annoncées le 15 octobre dernier). Adept Télécom avait réalisé 10,5 millions d'euros de chiffre d'affaires avec 63 salariés en 2007. Toutefois, le chiffre d'affaires 2009 serait de 7 millions d'euros suite à une perte de commandes auprès de France Télécom (information communiquée par les syndicats lors de l'annonce du plan social mi octobre). La société fabriquait par exemple pour France Télécom l'autocom e-DiatonisXS2. Adept Télécom distribue ses produits par l'intermédiaire de grossistes et de groupements de revendeurs ou en Oem via des opérateurs. Côté grossistes, elle compte AllianceCom, Integrasys, HL2D, et comme groupements : Convergence. En Oem, elle passait essentiellement par France Télécom. Elle compte aussi 4 délégations commerciales en région : Le Mans, Montpellier, Royan, Rueil Malmaison pour appuyer ses actions auprès des installateurs. Adept Télécom a lancé fin 2009 la version 2 de son offre O.box, créée il ya deux ans pour remplacer dans les petites entreprises le pabx et le routeur. Cette nouvelle version est adaptable jusqu'à 36 postes, la précédente étant limitée à 12. Cette offre, si le Tribunal lui accorde le feu vert, lui permettrait d'aborder 2010 dans de meilleures conditions. En quelques mois la situation s'est totalement retournée pour Adept Télécom. En avril 2008, la société avait procédé à une augmentation de son capital, elle comptait alors doubler son chiffre d'affaires en deux ans et s'ouvrir à l'international. Aujourd'hui, elle lutte pour sa survie.
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