Bleu : plus fort qu'un partenariat ou une alliance

« Il s'agit d'une offre unmatched sur les marchés avec l'accès aux meilleurs knowledge workers outils de travail les plus efficaces », nous a expliqué Helmut Reisinger au sujet de la création de Bleu. (crédit : Orange)

« Il s'agit d'une offre unmatched sur les marchés avec l'accès aux meilleurs knowledge workers outils de travail les plus efficaces », nous a expliqué Helmut Reisinger au sujet de la création de Bleu. (crédit : Orange)

L'annonce surprise conjointe de Capgemini et Orange de créer la co-entreprise Bleu pour servir de tête de pont aux services cloud de Microsoft répondant aux enjeux de souveraineté des données pose intrigue. Les ambitions sont pourtant bien réelles.

Loin d'être attendue au tournant, l'annonce de Capgemini et Orange pour fonder (à parité) une société commune - Bleu - a eu de quoi surprendre. D'autant plus que pour répondre aux enjeux et problématiques des entreprises et également des grands clients OIV et OSE français, ce sont des solutions Microsoft (Azure et Office 365) qui sont à ce jour exclusivement proposées. Un choix intriguant quant on sait que les solutions étrangères notamment américaines comme Microsoft (mais aussi AWS, Google...) sont soumises à des réglementations comme le Cloud Act. Avec à la clé une possible extra-territorialité des données. Un paramètre parfaitement assumé par les principaux intéressés et en particulier Orange.

« On va avoir sans aucun doute possible une totale étanchéité par rapport à l'extra-territorialité des données », nous a assuré Cédric Parent, directeur général adjoint des activités cloud d'Orange. « Il n'y aura aucune manipulation de données, patching et opérations en dehors d'un personnel qui ne serait pas de la société Bleu ». Cette société, co-créée par Orange et Capgemini - rejoint par un autre actionnaire de référence dont l'identité n'est à ce jour pas publique - sera de droit français et constituée dans le courant de cet été. Plusieurs datacenters répartis en France - sans doute localisés chez Interxion ou Equinix - sont prévus pour fournir un éventail très large de services cloud Azure et Office 365 mais également devops.

Combiner le meilleur des deux mondes entre confiance et souveraineté

A ce stade, la répartition exacte des ressources entre celles proposées par Orange et Capgemini n'a pas été précisée. Tout comme la gouvernance et l'équipe de direction. Dans les équipes opérationnelles, il s'agira principalement de recrutements pour l'occasion et non d'un rapatriement de ressources humaines provenant d'Orange et Capgemini vers Bleu. « Il s'agit d'une combinaison du meilleur des deux mondes entre confiance et souveraineté ainsi que richesse et fonctionnalités », nous a expliqué Helmut Reisinger, directeur général d'OBS. « Il s'agit d'une offre jamais vue sur les marchés avec l'accès aux meilleurs équipes et outils de travail les plus efficaces ».

Interrogés sur la pertinence de Bleu par rapport à d'autres offres de cloud poussées en France - on pense à l'accord entre Atos et OVHcloud (avec qui OBS est par ailleurs aussi partenaire) - les dirigeants d'Orange considèrent Bleu comme autre chose qu'un « simple » partenariat ou alliance. « Il s'agit de quelque chose de différent où il y aura de nouveaux services IaaS, mais aussi SaaS et toute une partie PaaS qui permet de gérer les big data et l'IA, mais aussi des ressources GPU pour apporter de la puissance aux plateformes de développement », poursuit Cédric Parent.

Un design platform approuvé par l'ANSSI

Dans le cadre de Bleu, Orange assure avoir travaillé « main dans la main » avec l'ANSSI et le gouvernement pour leur montrer le design de leur plateforme qui a apparemment été validé. « On a eu les premiers retours et on respecte les processus pour entrer dans les critères SecNumCloud et cloud de confiance », poursuit Cédric Parent. Pour l'instant, on attend toujours une mise à jour officielle du référentiel SecNumCloud prenant compte de la certification en cours de Bleu en la matière. Par ailleurs, il est aussi prévu que Bleu rejoigne Gaia-X, ce qui parait assez logique et pourrait permettre dans le même temps à Microsoft de bénéficier par cet intermédiaire des labels SecNumCloud et Gaia-X. Autant dire de précieux sésames pour espérer - par exemple ? - revenir sur le devant de la scène après la polémique autour du Health Data Hub et des marche-arrière du ministère de la Santé et de l'Assurance Maladie qui pourraient alors décider de revoir leur décision.

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