Business ByDesign : SAP veut pousser les extensions partenaires

SAP veut pousser le développement d'apps micro-verticales autour de Business ByDesign. Ci-dessus, l'extension Project Cockpit co-réalisée avec la société Roland Berger. Crédit : D.R.

SAP veut pousser le développement d'apps micro-verticales autour de Business ByDesign. Ci-dessus, l'extension Project Cockpit co-réalisée avec la société Roland Berger. Crédit : D.R.

Dans le portefeuille d'ERP de SAP, la suite SaaS Business ByDesign est toujours là, occupant le créneau de l'offre cloud proposée aux entreprises de moins de 1000 salariés. Exploitant désormais la base in-memory Hana, le logiciel évolue quatre fois par an. SAP veut maintenant pousser les extensions partenaires sur les fonctions micro-verticales, un créneau également investi par Infor.

Très bavard sur sa stratégie cloud avec les rachats successifs de SuccessFactors, Ariba et Concur, SAP ne parlait plus trop ces derniers temps de son ERP Business ByDesign, destiné aux PME et aux filiales de ses grands clients. Il vient d'en donner des nouvelles par la voix de Michael Schmitt, nommé directeur général de l'offre en août dernier. De passage à Paris, ce dernier a expliqué que SAP avait clarifié sa stratégie d'approche du marché. Sur les grandes lignes, celle-ci apparaît pourtant très proche de ce qu'elle était jusque-là, si l'on en juge par ce qui a été exposé ce matin au siège de SAP France. Business ByDesign s'adresse toujours à la même cible et la commercialisation du logiciel SaaS passe toujours, pour l'essentiel, par des partenaires.

Mais son positionnement s'articule différemment par rapport aux autres offres. Désormais, elle est présentée comme l'ERP cloud du portefeuille SAP pour les entreprises de moins de 1000 salariés. Face à elle, l'ERP All-in-one (réplique préparamétrée de la Busines Suite) n'existe qu'en mode « on premise » ou hébergé par un partenaire. Pour les entreprises plus petites (moins de 500 salariés), SAP pousse toujours Business One, à installer sur site ou à faire héberger. Et pour les plus grandes (plus de 1000 personnes), on retrouve la Business Suite, à installer sur site ou hébergée par SAP ou IBM.

ByDesign fonctionne en mémoire sur Hana

Depuis février dernier, Business ByDesign fonctionne entièrement sur la plateforme Hana sur laquelle la suite intégrée a été portée. Il y a un an, l'annonce de ce chantier autour d'Hana avait d'ailleurs suscité quelques remous, laissant penser à certains observateurs que SAP abandonnait Business ByDesign. Ce n'était pas le cas. De fait, la solution SaaS continuait à gagner des clients à travers le monde, dont de grandes entreprises, même si SAP était loin de ses prévisions initiales. Lancée en 2007, cet ERP en mode SaaS a été pendant des années au coeur de la communication de l'éditeur allemand, luttant pour se constituer une base installée, mais sans atteindre la réussite sur laquelle SAP tablait lorsqu'il l'a lancée. Il est vrai que le groupe européen avait lourdement investi dans le développement de ce logiciel, qu'il hébergeait dans son propre datacenter, et misé gros sur son adoption rapide.

Sans doute l'a-t-il lancé trop tôt, à un moment où passer son système d'information dans le cloud était loin de constituer une évidence pour la plupart des entreprises, quelles que soient leurs tailles. Pourtant, un autre précurseur en la matière, l'Américain Netsuite, pure player du SaaS, revendique de son côté 20 000 clients pour sa suite SaaS lancée avant ByDesign.

Un millier de clients et 60 000 utilisateurs dans le monde

De son côté, SAP assure aujourd'hui réunir 60 000 utilisateurs dans le monde sur Business ByDesign, soit une croissance de 20% en un an, a indiqué ce matin Michael Schmitt. Cela représente un millier de clients. La France en compte 70(*), a précisé de son côté Marc Genevois, directeur des opérations de l'offre sur l'Hexagone. Parmi eux, un groupe industriel du CAC 40 a retenu la suite SaaS pour ses filiales et un autre groupe important s'apprêterait à le faire. SAP France cible aussi des start-ups avec ByDesign, notamment dans l'Internet des objets, a indiqué Marc Genevois. Comme toutes les offres cloud, celle-ci présente l'intérêt d'être déployée rapidement. Certains clients l'ont démarré en moins d'un mois, assure SAP.

Si SAP entre en contact direct avec certains grands clients de Business ByDesign, l'offre cloud est essentiellement vendue en mode indirect par un réseau de partenaires. La filiale française s'appuie sur dix d'entre eux. L'éditeur ne souhaite pas trop étendre le nombre d'intégrateurs de l'offre. Ce matin, Michael Schmitt a réitéré l'adage déjà professé par de précédents responsables de cette commercialisation : « Nous préférons des partenaires qui nous apportent du volume, plutôt que de nombreux partenaires ».

Des extensions micro-verticales développées par les partenaires

Autre évolution dans la continuité, SAP veut renforcer le développement d'extensions micro-verticales par les partenaires revendeurs de Business ByDesign. Le directeur général de l'offre l'a rappelé : « Nous misons notre activité sur les partenaires ». Le marché des solutions micro-verticales est aussi le terrain de prédilection d'un éditeur concurrent pour PME, Infor, qui en ce moment migre ce type d'offres vers le cloud.

Ce matin, pour illustrer la facilité d'utilisation de l'interface du logiciel, Michael Schmitt a donné l'exemple de Project Cockpit, une application complémentaire à la gestion de projets, co-développée avec la société Roland Berger Strategy Consultants. La solution s'intègre avec les autres modules de Business ByDesign : Finance, CRM, SCM, gestion des RH, gestion de projets, fonctions d'analyse, l'ensemble constituant une seule suite intégrée au-dessus de la base Hana, dans le cloud. L'ERP est mis à jour quatre fois par an, les clients étant averti de la feuille de route en amont, avec deux trimestres d'avance sur l'arrivée des fonctionnalités. Eux-mêmes peuvent suggérer d'en ajouter certaines. Les clubs utilisateurs s'expriment davantage ces derniers temps autour de Business ByDesign, en particulier au Royaume-Uni, assure Michael Schmitt. 

(*) dont l'Institut du Cerveau et de la Moëlle épinière.

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