Il est en effet important d'en revenir à la définition du « computer specialist », selon GfK : il s'agit d'un magasin ouvert au public qui réalise plus de 50% de son chiffre d'affaires avec les particuliers. De ce point de vue, nombre de computer shops n'ont effectivement pas « disparu », mais sont devenus autre chose. Une fois encore, le phénomène est typiquement français et est expliqué par le poids particulièrement important de la grande distribution. « L'analyse paraît simple : les boutiques de micro-informatique représentaient 12% des ventes en valeur en 2006 et ne pesaient plus que 10% en 2007, rappelle Bertrand Huck. Or, le seul canal qui a gagné 2 points de part de marché dans le même temps est justement celui des hypermarchés et du e-commerce. » Ce syndrome franco-français est davantage mis en évidence lorsqu'on compare les ratios hexagonaux avec ceux de l'ensemble de l'Europe. Toujours selon GfK, les hypermarchés et le e-commerce ne représentent que 12% de la distribution informatique à l'échelle européenne ; en France, on en est à 22%, soit près du quart du marché. Dans ce contexte, les boutiques dédiées à la micro-informatique n'ont d'autre choix que de diversifier leur offre (vers les services ou l'assemblage) ou/et leur clientèle (vers les entreprises), le tout en multipliant le nombre de points de vente pour maintenir leur niveau de volume et de chiffre d'affaires. L'exercice paraît évidemment complexe. Le cas Surcouf L'information est officielle depuis le début de l'année : le groupe PPR, propriétaire de la FNAC, cherche un coactionnaire pour réinvestir dans Surcouf, notamment pour poursuivre l'expansion de l'enseigne en France. Engagé en 2002, ce développement permet à Surcouf de disposer de 5 magasins dans l'Hexagone, dont 3 à Paris, 1 à Bordeaux et 1 à Strasbourg.
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