Concurrence déloyale : Innelec Multimédia accuse Micromania qui se défend

Dans une lettre ouverte intitulée « recherche compétiteur loyal désespérément », Denis Thébaud, PDG du grossiste Innelec Multimédia, prête à la chaîne de magasins de jeux vidéo Micromania des pratiques commerciales anticoncurrentielles. Selon la missive, l'enseigne n'aurait pas respecté, de façon répétée, la règle du « Day One » qui régit les dates de lancement de nouveaux produits. En clair, Micromania mettrait parfois sur le marché des jeux avant leurs dates de sortie officielles prévues par les conditions générales de ventes des éditeurs. Une manoeuvre qui lui procurerait un avantage compétitif sur les autres revendeurs dont font partie des clients du grossiste. Interrogé par Distributique.com, Matthias Boudier, le responsable marketing et communication de Micromania réfute ces accusations : «La consigne donnée à l'ensemble de nos magasins est de respecter la date de sortie officielle d'un jeux. Dans un cas bien précis, un de nos magasins peut déroger à la règle. Pour cela, Il faut qu'il ait constaté qu'un autre revendeur, situé dans sa zone de chalandise, l'a lui même enfreinte. Nous faisons alors une réclamation auprès de l'éditeur dont le jeux est concerné pour qu'il fasse cesser ces agissements. Si cette démarche ne porte pas ses fruits, nous pouvons autoriser le point de vente Micromania concurrencé, et seulement lui, à mettre en vente le produit en question avant le jour J». L'argumentaire ne devrait pas démonter Denis Thébaut qui précise justement dans sa lettre que Micromania « utilise tout dérapage, même modeste, même localisé, de ses concurrents pour vendre avant la date du Day One de façon étendue ». Reste à savoir si le grossiste arrivera à convaincre Dick Fontaine, le dirigeant du distributeur américain Gamesoft qui vient de racheter Micromania, du bien fondé de ses accusations. Comme pour obtenir au moins une oreille attentive de sa part, Denis Thébaut indique que sans ces pratiques anticoncurrentielles, Micromania n'aurait pas atteint le niveau de chiffre d'affaires qui a justifié les 700 millions de dollars investit par Gamesoft pour faire son acquisition.

s'abonner
aux newsletters

suivez-nous

Publicité

Derniers Dossiers

Publicité