Finout offre une vue d'ensemble des dépenses liées au cloud

Installé à Tel Aviv, le CEO et cofondateur de Finout, Roi Ravhon, se présente avant tout comme un ingénieur et pas un homme de la finance. (Crédit S.L.)

Installé à Tel Aviv, le CEO et cofondateur de Finout, Roi Ravhon, se présente avant tout comme un ingénieur et pas un homme de la finance. (Crédit S.L.)

Corrélant les factures des principaux fournisseurs de services cloud, Finout apporte de la visibilité sur les coûts de production avec les indicateurs de performances (KPI) de l'entreprise embarqués dans son ERP-like.

Alors que les entreprises migrent de plus en plus leurs applications dans le cloud, la compréhension et le suivi des factures ne se simplifient guère avec la multiplication des instances, des services et des prestataires (IaaS, PaaS et SaaS). Des start-ups dans le petit monde des FinOps ont bien compris les besoins des entreprises à la recherche de plus de transparence non seulement sur la tarification des services cloud, mais aussi sur coût des logiciels cloud natifs. Après AmberFlo en janvier, nous avons rencontré une autre start-up, Finout, proposant de collecter et d'analyser les données liées à la facturation cloud pour aider les clients à souscrire au meilleur service.

Fondée à Tel-Aviv en 2021 par Roi Ravhon (CEO), Yizhar Gilboa (CTO) et Asaf Liveanu (CPO), Finout regroupe toutes les factures cloud dans une plateforme - un ERP like -  hébergée sur AWS pour obtenir en quelques minutes une vue d'ensemble des dépenses liées au cloud. Elle se connecte aux outils de facturation des fournisseurs de services cloud, des data stores et des CDN, notamment AWS, GCP, Microsoft Azure, Akamai, Datadog, des clusters Kubernetes, et Snowflake, ainsi que des logiciels intermédiaires tels que Stripe, Twilio et AuthO.

 La FinOps accompagne les DSI et les DAF pour une meilleure compréhension de leurs dépenses cloud.

Comme nous l'a expliqué le CEO lors d'un IT Press Tour à Tel-Aviv, « nous pouvons travailler sans installer un agent et sans être beaucoup trop intrusifs dans les entreprises. Nous pouvons par exemple utiliser Prometheus afin de déterminer le coût réel d'un cluster Kubernetes. Nous regardons l'instance qui contient Kubernetes et analysons les mesures qui indiquent les facteurs d'utilisation des équipes. Ensuite, nous pouvons créer un calcul qui attribue directement la proportion des coûts au projet. Nous pouvons faire la même chose avec d'autres fournisseurs. Par exemple, Snowflake qui facture en fonction de la quantité de stockage et de crédits. Mais ce n'est pas le langage que nous utilisons lorsque nous travaillons avec eux. Nous exécutons des requêtes pour analyser les datawarehouses et obtenir une image complète et très granulaire de l'activité ».

Le cloud est un environnement onéreux, et - sans outils spécifiques - il est difficile d'obtenir une visibilité précise sur tout ce qui s'y passe. Ainsi, l'étude State of of cloud 2022 de Flexera mentionne que 40% des instances dans le cloud sont un niveau au-dessus de celui où elles devraient se trouver. Il y a donc une quantité énorme de moyens mobilisés pour les instances, alors que la moitié seulement des ressources sont réellement utilisées. « C'est l'équivalent de l'achat d'une énorme machine qui ne serait exploitée qu'à moitié de sa capacité », assure le CEO. «  C'est ce qui se passe avec Kubernetes, et avec les clouds et les bases de données qui affichent des taux d'exploitation que nous pouvons optimiser ».

Analyse des dépenses cloud

Une fois dans l'ERP-like de Finout, chaque poste peut être attribué à un rôle métier, à une fonctionnalité, à une équipe et à un produit à l'aide de règles d'affectation avancées et de balisage virtuel - en utilisant les unités de coût les plus granulaires, y compris le support Kubernetes natif sans agent. Finout corrèle ensuite ces coûts avec l'économie unitaire en utilisant des métriques externes et des sources de données commerciales telles que Datadog, Salesforce, Looker, et plus encore. Il ajoute même des données de revenus pour montrer les marges de rentabilité pour chaque client. Les mesures de coûts sont remontées en dollars ou en euros, ou en unités économiques.

Cloud agnostique, Finout peut détecter les anomalies où qu'elles se trouvent dans la pile technologique, explique Roi Ravhon, avec toutefois un délai de 24 heures avant l'alerte. « Il y a une grande différence entre l'augmentation des coûts du cloud dans le cas où l'équipe de R&D a accidentellement laissé un environnement de préparation fonctionner pendant la nuit, ou dans le cas où c'est l'une de vos fonctionnalités qui a gagné en traction et que l'activité est en croissance. Les entreprises qui opèrent dans le cloud ont besoin de savoir rapidement où se produit une anomalie de dépense et d'en comprendre la raison ». La plateforme de Finout est actuellement utilisée par des dizaines d'entreprises telles que ManoMano, WalkMe, Riskified, Hunters, Pixellot, Singular et Bigabid, entre autres. Précisons que la tarification de Finout repose sur le nombre d'assets audités avec des prix fixes. Parmi les concurrents de Finout, citons Vantage, Cloudhealth de VMware, Continuous Efficiency de Harness et Cloudability d'Apptio. La société emploie aujourd'hui une vingtaine de personnes dans ses bureaux à Tel-Aviv. 

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