Le numéro un mondial du secteur IT va consolider les datacenters sur lesquels il s'appuie pour fournir ses services, ce qui lui permettra d'automatiser de nombreux aspects de ses interventions, mais va aussi le conduire à réduire sensiblement ses effectifs.
Le licenciement devient une pratique régulière chez HP. En septembre 2008, après le rachat d'EDS, le constructeur annonçait la suppression de 24 600 postes dans le monde sur trois ans. Il y a un an, vague plus modeste, le constructeur coupait 6 400 postes, dont 580 en France. Sur ces 580, 500 relevaient de la seule filiale EDS, HP ajoutait en plus une proposition de baisse de 10% des salaires qui a égayé le climat social chez HP France tout au long de l'année 2009.
Aujourd'hui, HP annonce 9 000 suppressions d'emplois supplémentaires, au plan mondial. Cette troisième coupe est clairement expliquée par HP. Le constructeur a passé les 20 derniers mois à intégrer EDS, racheté en 2008. Désormais, il se concentre sur une nouvelle opération : se doter de centres de services entièrement automatisés et standardisés. De tels centres permettant de nouveaux gains de productivité, donnent la possibilité de procéder à une nouvelle coupe dans les effectifs.
Ces 9 000 nouvelles suppressions s'étaleront sur plusieurs années. Il n'a pas été possible d'obtenir d'informations auprès de HP France sur d'éventuelles conséquences dans l'hexagone de ce nouveau plan. Au niveau mondial, dans sa communication, HP explique vouloir engager une charge de 1 milliard de dollars, sur plusieurs années, en créant ces centres de services. Toutefois, cette restructuration devrait générer en retour 500 à 700 millions de dollars de bénéfices annuels à partir de l'exercice fiscal 2013.
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