Le marché de la pathologie numérique intéresse Tiger Technology

Nous sommes un catalyseur du stockage dans le cloud et ne pouvons pas coûter plus cher que les fournisseurs de stockage dans le cloud, explique le CEO de Tiger Technology Alexander Lefterov. (Crédit S.L.)

Nous sommes un catalyseur du stockage dans le cloud et ne pouvons pas coûter plus cher que les fournisseurs de stockage dans le cloud, explique le CEO de Tiger Technology Alexander Lefterov. (Crédit S.L.)

Arrivant sur un secteur très spécialisé, le stockage des fichiers utilisés dans la pathologie numérique, Tiger Technology mise sur sa gestion des flux de travail et ses capacités de traitement pour conserver les énormes images provenant des lamelles d'échantillons.

Éditeur de logiciels fondé en 2005 en Bulgarie, avec des bureaux aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, Tiger Technology venait résoudre à l'origine  un problème lié à la congestion des réseaux de stockage. « Lorsque les réseaux classiques étaient petits et pas suffisamment efficaces pour collaborer et partager de grandes quantités de données, nous avons proposé une solution, qui était unique à l'époque » nous a expliqué Alexander Lefterov, CEO et fondateur de Tiger Technology, lors d'un IT Press Tour à Lisbonne. « Nous sommes devenus un grand acteur dans l'industrie des médias et du divertissement, qui est l'un des grands utilisateurs de tels réseaux de stockage à l'origine et ensuite de réseaux collaboratifs à large bande passante ». 

Comme Ctera, Nasuni ou encore Panzura, Tiger Technology vient aider les entreprises à exposer de manière transparente leur stockage NTFS entre différentes destinations au moyen de règles faciles à mettre en place. L'éditeur fournit un espace de noms de fichiers hybride (cloud et local) pour les serveurs de fichiers avec un catalogage et une hiérarchisation sur des plateformes objets incluant des services comme la synchronisation, la sauvegarde, l'archivage, la continuité des activités et la reprise après sinistre. Plusieurs produits sont présents dans son portefeuille pour assurer ces missions : partage de fichiers sur site avec Tiger Store, partage de fichiers entre les membres d'un groupe de travail avec Tiger Spaces; passerelle de stockage cloud avec synchronisation et hiérarchisation avec Tiger Bridge (voir notre précédent sujet de février 2022 pour les détails). 

Diversification dans la santé  Tiger Technology revendique aujourd'hui près de 10 000 clients à travers le monde, avec des usages particuliers. « Notre logiciel fonctionne dans des environnements vraiment intéressants, comme les sous-marins, par exemple. Nous sommes devenus au fil des ans des experts en stockage et en manipulation des données, avec des transferts rapides », a précisé le CEO. Mais aujourd'hui, l'activité est tirée par le développement du cloud hybride. « Il s'agit donc d'une infrastructure, qui permet aux entreprises de préserver la fonction et les performances des applications opérationnelles tout en donnant aux entreprises la possibilité d'accélérer leur adoption du cloud. En termes très simples, il s'agit d'un concept hybride entre une infrastructure sur site et une infrastructure cloud dans laquelle l'infrastructure sur site joue un rôle de premier plan. Nous avons commencé à travailler sur ce concept en 2017 avec IBM à l'origine, qui souhaitait privilégier le stockage objet sur lequel toutes les plateformes cloud construites ».



Tiger Technoly a adapté sa solution Tiger Bridge pour prendre en charges les images exploitant dans le domaine de la pathologie numérique. (Crédit S.L.)

Aujourd'hui, Alexander Lefterov cherche à étendre son périmètre en s'intéressant au domaine de la santé et plus précisément de la pathologie numérique. Cette dernière se concentre sur la gestion des données basées sur les informations générées à partir de lames d'échantillons numérisées. Un scanner spécialisé (Epredia, Leica Aperio, OptraScan ou Philips) convertit des lames de verre contenant des tissus en lames numériques - généralement stockées en mode objet - qui peuvent être visualisées et analysées sur un écran - en plus du microscope - à l'aide d'un logiciel de visualisation (avec accélération GPU). La pathologie numérique autorise des diagnostics et des pronostics plus rapides et plus fiables, une collaboration plus flexible et une documentation des cas de haute qualité. « La pathologie traditionnelle consiste à prendre un échantillon biologique d'une maladie cancéreuse, par exemple, à le mettre sur le verre pour que les médecins puissent l'examiner au microscope. Le problème est que les échantillons doivent être conservés pendant 10 ans, et les nouvelles exigences sont même encore plus longue pour répondre aux objectifs de la recherche. Les conserver dans un réfrigérateur est une activité très coûteuse. Il y a des hôpitaux dont nous parlons qui ont des bâtiments de plus de quatre étages pour stocker chaque échantillon et qui conservent ces lames pendant 10 ans. Donc la première raison évidente est que c'est cher et difficile à maintenir. Des entreprises se sont concentrées sur ce problème au cours des cinq dernières années et ont inventé des scanners qui numérisent ces échantillons en une image (jusqu'à 2 Go pour un fichier d'un million sur 1 million de pixels) avec à la possibilité de zoomer très profondément. Des hôpitaux ont commencé à lancer des appels d'offres en Europe qui gérer ce flux de données et les estimations sont de 10 exaoctets de nouvelles données par an dans le monde entier, avec 99% des données de santé, selon le CEO.



Un scanner OptraScan assurant la numérisation des lamelles d'échantillon. (Crédit OptraScan)

Le cloud pour réduire les coûts d'archivage De type non structurées, ces données sont parfaitement adaptées à un stockage dans le cloud en mode objet, notamment pour l'archivage et la rétention à très long terme. Tiger Technology vient se connecter au scanner pour récupérer les images et les enregistrer sur un cloud et contrôler ensuite les accès aux fichiers. Ces derniers ne sont pas chiffrés, mais anonymisés pour préserver la confidentialité des patients. Le format doit en outre rester indépendant du fournisseur de scanner afin que, encore une fois, les clients ne soient pas verrouillés par une plateforme. Le stockage en mode cloud coûte environ 5 à 6 $HT le To par mois, nous a confié le CEO. « Quelle que soit la façon dont vous calculez, vous ne pouvez pas obtenir de stockage on prem dans ce cas, à moins que vous pensiez que votre stockage on premise sera un atout pour le stockage temporaire. Peu importe le problème de stockage, vous devez être en mesure d'utiliser ces données dans votre flux de travail. Et c'est là que nous intervenons créant ces plateformes hybrides, dans lesquelles votre application agit en fait comme avec des données sur site ».

Et les archives sont immédiatement accessibles, pas comme sur la bande. « Avec de la bande dans un flux de travail, il y a toujours un défi quand vous devez récupérer les données dont aura besoin l'application [...] la bande en général n'est pas encore très confortable pour s'insérer dans les flux de travail qui exigent que les données soient immédiatement accessibles. Mais nous ne sommes que les personnes qui vous permettent d'utiliser le cloud de manière efficace si vous pensez ou décidez que le cloud, d'un point de vue financier, a du sens ». Pour accompagner les hôpitaux et les instituts de recherche, Tiger Technology exploite sa solution Tiger Bridge avec trois étapes clefs : Solidification avec l'envoi des données vers le cloud pour un archivage à moindre coût et une protection continue des données avec reprise après sinistre, la gestion des accès avec synchronisation et partage multisite et prise en charge du flux de travail à distance, et enfin le traitement analytique avec IA et machine learning pour accompagner l'expertise humaine.

Un mot pour finir sur la politique de commercialisation de Tiger Technology : « Nous avons de très bons distributeurs et revendeurs dans le monde entier qui font beaucoup d'affaires. Nous sommes également engagés avec beaucoup de clients en direct, comme les hôpitaux, mais nous ne pouvons pas aller dans tous les hôpitaux du monde. Nous travaillons donc avec des partenaires », nous a précisé le CEO. 

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