Magirus se désengage de l'infrastructure

Le grossiste ne conserve que son activité de vente de Solutions d'Entreprises qui devrait lui permettre de revenir à son niveau de revenus actuel d'ici deux à trois ans. Dans dix-huit mois au plus tard, son recentrage sur cette activité devrait l'amener à racheter une société en France.

Le grossiste allemand a cédé sa division Infrastructures d'Entreprises (EID) à son homologue Avnet le 19 juillet pour un montant non divulgué. Ce faisant, Magirus abandonne une activité basée sur la revente des serveurs et des systèmes de stockage HP et IBM, ainsi que des logiciels associés. En 2006, elle lui avait permis de générer 70% de ses revenus. Le reste est à mettre sur le compte de sa division Solutions d'Entreprise (ESD) qui dispose d'un catalogue dans les domaines de la sécurité, la virtualisation, l'Open Source, la gestion du stockage et du cycle de vie de l'information ou encore les réseaux intelligents. Cette offre devient de fait la pierre angulaire du développement de l'entreprise. «Notre division infrastructures était profitable. Mais à long terme, il est risqué pour une société à capitaux privés, comme la notre, de concurrencer des acteurs globaux de la distribution qui se sont appropriés une grosse partie du marché», explique Christian Magirus, le vice président en charge des opérations du grossiste. D'autant que les synergies entre les deux divisions en termes de vente croisées ne produisaient plus les effets escomptés. En outre le taux de marge issu de la vente d'infrastructures s'avère beaucoup moins intéressant que celui dégagé par l'activité Solutions d'Entreprises autour de laquelle Magirus peu proposer des services à forte valeur ajoutée : formation, aide à la vente et conseil, et mise en place de hot-lines de niveaux 1,2 ou 3 en 24/24h pour le compte des fournisseurs. Cette année, la division ESD de Magirus devrait dégager environ 300 M€ de chiffre d'affaires. « D'ici deux à trois ans, nous reviendront au niveau de 600 à près de 700 M€ de revenus que nous réalisions avant la cession», anticipe Christian Magirus. Les liquidités tirées de la vente de la division EID seront mises à profit par le grossiste pour poursuivre son développement dans le domaine des solutions d'entreprises. D'ici 12 à 18 mois, cette ambition devrait l'amener à réaliser l'acquisition d'une société déjà clairement identifiée en France.

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