Nutanix de nouveau à vendre, selon la rumeur

De l’avis de l’analyste de Wells Fargo Aaron Rakers, si un accord entre Nutanix et un acquéreur devait être conclu aujourd’hui, il devrait valoriser le fournisseur entre 7,9 et 9,1 Md$. Crédit photo : D.R.

De l’avis de l’analyste de Wells Fargo Aaron Rakers, si un accord entre Nutanix et un acquéreur devait être conclu aujourd’hui, il devrait valoriser le fournisseur entre 7,9 et 9,1 Md$. Crédit photo : D.R.

Une offre de rachat aurait été soumise aux représentants de Nutanix. L'information n'a pas été commentée par le fournisseur mais elle a provoqué une forte hausse du cours de son action dont la valeur a reculé de 27% en un an.

Selon le Wall Street Journal, qui cite des sources proches du dossier, Nutanix étudierait actuellement l'opportunité de se vendre après avoir reçu une offre d'un candidat acquéreur dont le nom n'est pas connu. Il s'agirait soit d'une société de capital investissement, soit d'un fournisseur de solutions informatiques. Contacté par l'agence de presse Reuters, Nutanix n'a pas souhaité commenter ce qu'il qualifie de « spéculations et de rumeurs du marché ».

Le marché a en tous cas apprécié ces rumeurs. Même si elles n'indiquent en rien qu'une vente soit certaines, le cours de l'action Nutanix a fait un bond de plus de 24% à 26,35 $ le 14 octobre, date de publication de l'article du Wall Street Journal. De quoi redonner des couleurs à la capitalisation boursière de l'entreprise qui s'élevait à 4,80 Md$ le jour précédent mais qui reste en recul de 27% sur les douze derniers mois. Cette perte de valeur s'explique notamment par la fin des mesures strictes visant à contenir l'épidémie de Covid-19. Elles avaient stimulés les ventes d'acteurs tels que Nutanix impliqués dans le cloud computing.

Une entreprise en croissance qui réduit ses pertes

Le fournisseur n'en reste pas moins une valeur intéressante. Il dispose d'une base installée de près de 23 000 clients dans le monde, qui gagne près de 650 nouveaux utilisateurs par mois. Pour le compte de son exercice fiscal 2022 clos le 31 juillet, Nutanix a en outre réalisé 1,58 Md$ de chiffre d'affaires, soit 13% de mieux que lors des 12 mois précédents. Certes, la société affiche encore un résultat net dans le rouge de 797 M$. Néanmoins, la situation s'est améliorée par rapport au milliard de dollars perdu en 2021.

La rumeur de rachat dont Nutanix fait actuellement l'objet n'est pas la première le concernant. En janvier, un analyste de RBC capitaux voyait Cisco racheter la société pour 6,7 Md$. Au mois de septembre suivant, les bavardages allaient cette fois-ci bon train sur l'entrée de Nutanix dans le giron de Google pour 9 Md$. En mai 2022, c'est à Bain Capital que le site DealReporter prêtait l'intention de devenir propriétaire de l'inventeur de l'hyperconvergence. Il s'était trompé mais pas entièrement, puisque le fonds d'investissement avait fini par injecter 750 M$ dans le capital de Nutanix. De l'avis de l'analyste de Wells Fargo Aaron Rakers, si un accord entre Nutanix et un acquéreur devait être conclu aujourd'hui, il devrait valoriser le fournisseur entre 7,9 Md$ et 9,1 Md$.

IBM et HPE ont les profils d'acquéreurs potentiels

Reste encore à savoir qui pourrait avoir envie de racheter Nutanix. Parmi les acteurs de l'IT, il semble exclu que Broadcom soit à l'affût, du fait de son rapprochement en cours avec VMware. Par ailleurs, ce dernier conserve des liens forts avec son ancien propriétaire Dell, qui n'a donc pas plus intérêt à s'intéresser à Nutanix. IBM, en revanche, pourrait y trouver son compte. A travers Red Hat, Big Blue dispose de son propre hyperviseur basé comme celui de Nutanix sur KVM. Une intégration est donc possible. HPE, de son côté, se positionne sur l'hyperconvergence à travers Simplivity. Mais, cet éditeur qu'il a racheté en 2017 est loin d'occuper une position de leader dans son domaine. De fait, une association entre HPE et Nutanix créerait des opportunités plus importantes, selon Aaron Rakers. D'autant que HPE et Nutanix ont comme priorité commune de générer davantage de revenus en mode souscription.

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